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Notre-Dame-des-Landes : des tensions pendant le déblayage de la "route des chicanes"
La préfète de Loire-Atlantique doit aller sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes ce vendredi matin pour vérifier que la "route des chicanes" a bien été dégagée. Des centaines d'opposants au transfert de l'aéroport y ont travaillé depuis le début de la semaine avec quelques tensions.

Le gouvernement avait donné jusqu'à la fin de la semaine aux opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes pour libérer la D281, la "route des chicanes", qui traverse la Zad. La préfète de Loire-Atlantique va donc aller vérifier que c'est chose faite, ce vendredi matin, sous escorte des gendarmes. Elle veut aussi discuter avec des habitants de la Zad.
Des tensions au sein des opposants entre ceux qui sont contre l'aéroport et ceux qui sont contre la société
Depuis le début de la semaine, des centaines d'opposants ont travaillé pour dégager tout ce qui gênait la circulation sur cette route devenue un symbole de la lutte contre l'aéroport. C'était une première étape importante du démantèlement de la Zad et ça ne s'est pas fait sans tension au sein même des anti-NDDL.
L'immense majorité estime que plus rien ne justifie d'occuper la route départementale. Ils sont donc des centaines à avoir aidé à dégager les cabanes, les pneus, à combler les trous. Des opposants historiques, des agriculteurs, des membres des comités, des résidents de la Zad qui doivent faire face à une vingtaine de jusqu'au-boutistes qui refusaient encore la destruction d'une dernière cabane et retardaient la fin du chantier. Les discussions ont souvent été tendues entre les deux profils d'opposants : ceux qui se battent contre l'aéroport et ceux qui se battent contre la société.
Des tensions, aussi, entre la préfète et le président du département
Pour l'Etat, la réouverture de cette route est importante car elle marque le début du démantèlement de la Zad sans intervention des forces de l'ordre. Il faudra encore faire des travaux pour que la départementale soit totalement praticable, mais là la préfète, Nicole Klein, se heurte au président du Conseil départemental, Philippe Grosvalet qui ne digère toujours pas l'abandon du projet. Dans un tweet, l'élu l'accuse même de "choisir publiquement le camp de ceux qui enfreignent la loi".
Autre signe que la situation est tendue, la préfecture de Loire-Atlantique demande aux journalistes de ne pas venir sur la Zad pendant la visite de la préfète.