Niort : les gilets jaunes s'unissent pour montrer qu'ils sont encore là
Une soixantaine de gilets jaunes venus des Deux-Sèvres et des départements limitrophes se sont réuni ce samedi au rond-point de l'Acclameur de Niort. objectif : montrer que le mouvement n'est pas mort.

Ils avaient prévu la tonnelle pour se protéger de la pluie. Ce samedi, une soixantaine de gilets jaunes des Deux-Sèvres et des départements limitrophes se sont rassemblés au rond-point de l'Acclameur à Niort sur une proposition lancée sur la page Facebook "Infos Gilets Jaunes 79". Un rassemblement pacifique, pour se retrouver et montrer que le mouvement existe encore.
"Ce qui nous fait tenir ? La rage"
Sur le rond-point, des drapeaux jaunes fluo se voient de loin, comme pour alerter les voitures. De chaque côté, des pancartes : "Réveillez-vous : retraite à point, point de retraite", "On lâche rien, unissons-nous". Sous la tonnelle, on échange des gobelets de soupe pendant que certains préparent le barbecue. Beaucoup se retrouve comme des vieux amis. "C'est la solidarité, on est une grande famille et ça monsieur Macron ne l'a pas encore compris" explique Gérald, de Niort.

Les gilets jaunes de l'Acclameur ont invité leurs camarades des autres départements à les rejoindre, pour s'unir et se motiver les uns les autres. Ils reconnaissent qu'il y a moins de monde qu'au début du mouvement, mais 11 mois après, leurs revendications sont toujours les mêmes. "Ce qui nous fait tenir c'est la rage de manger tous les jours à notre faim, de ne plus laisser personne mourir dans la rue. Et ça, vous n'allez pas me dire qu'il n'y a que les gilets jaunes qui s'y intéressent" lance Patricia, venue de Rochefort en Charentes-Maritime. Et puis le RIC, Référendum d'Initiative Citoyenne, martelé à plusieurs reprises dans les discussions.
Flamme de l'espoir
Ils sont beaucoup à espérer que les autres mouvements de colère les rejoignent : pompiers, personnel médical, enseignants. Mais pour le moment ça ne prend pas vraiment. "Il faut qu'on s'unisse, on a besoin de monde, le plus possible. Et on ne lâchera rien".

Depuis juin, un groupe de gilets jaunes voyage en France pour porter la "flamme de l'espoir", un symbole inspiré d'une tradition des Pyrénées : une bougie offerte aux occupants d'un rond-point. Alain est venu de Gournay-en-Bray près de Rouen pour l'apporter aux gilets jaunes de Niort. Une centaine de flammes ont déjà été partagées dans toute la France. "Une façon de montrer à la fois qu'il y a un espoir, et qu'on est partout. D'ailleurs, depuis qu'il y a ça, j'ai l'impression qu'il y a un peu de monde qui revient sur les ronds-points".