La nouvelle éco : l'entreprise d'insertion sociale de La Ravoire se réinvente pendant la crise sanitaire
L'entreprise d'insertion sociale par l'économie CATM de La Ravoire, dans l'agglomération de Chambéry (Savoie) s'est adaptée à la crise. Lors du premier confinement ses commandes se sont effondrées. Les 150 salariés se sont mis à fabriquer des masques. Pari gagnant !
Adaptabilité et confiance sont les maitres mots de cette entreprise d'insertion sociale par l'économie. Explications avec Sami Yacoubi, le gérant.
Le centre a complètement changé son activité depuis le début de l'épidémie de Covid, comment fait-on pour réaliser un tel virage ?
En fait, quelque part, c’est dans l'ADN de notre entreprise d’insertion sociale. Notre rôle est de rendre service aux clients et quelquefois nous devons réagir au pied levé, comme ce fût le cas au début de l’épidémie.
Vous êtes passés de la sous-traitance industrielle à la fabrication de masques, comment avez-vous formé vos salariés ?
Effectivement on a dû former plusieurs personnes. En fait dans notre équipe, il avait plusieurs opératrices qui étaient aussi couturières. Elles ont pris en main une quinzaine de personnes pour leur apprendre à coudre et au bout de quatre jours, c’était bon. C’était ça : réagir, s’adapter ou rester à la maison à rien faire. Nous n’avons pas hésité, nous voulions tous travailler, on a trouvé des solutions.
Comment avez-vous fait pour vous équiper ? était-ce un investissement important ?
On a commencé par des machines du personnel et au bout de deux semaines, les fournisseurs ont pu nous livrer des machines pour pouvoir coudre avec des machines correctes.
Aujourd'hui, combien fabriquez-vous de masques ?
Aujourd’hui nous en confectionnons encore 3000 par mois, pour dépanner des clients. Mais sinon, nous sommes revenus à notre métier de base. On ne regrette pas du tout ce virage industriel, même si c'était temporaire. Parce que même si nous avions vendu des masques à prix coûtant, on en a quand même fabriqué 500.000 . C’est pas rien. Et encore une fois, l’essentiel pour nous était de continuer à travailler pendant la crise.