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Orléans : 500 personnes dans la rue contre les violences sexistes et sexuelles

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Le cortège a relié le Palais de justice d'Orléans à la Préfecture. Un appel national à la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes avait été lancé par le collectif "Nous toutes". À Orléans, 500 personnes ont défilé dans les rues.

500 personnes se sont mobilisées à Orléans contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes
500 personnes se sont mobilisées à Orléans contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes © Radio France - Cyrille Ardaud

Cinq-cent personnes se sont mobilisées ce samedi après-midi à Orléans pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles. Une manifestation organisée par le collectif Nous toutes créé cet été suite à l'affaire Weinstein et au mouvement #MeToo lancé sur les réseaux sociaux. Dans une cinquantaine de villes en France, des rassemblements similaires ont eu lieu. 

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"J'étais régulièrement sujette à des agressions, des attouchements, voire même plus."

En France, une femme meurt sous les coups de son compagnon tous les trois jours en moyenne, 225 000 sont victimes de violences conjugales chaque année et 240 subissent un viol ou une tentative de viol chaque jour. Et puis chaque jour, des milliers de réflexions, de regards insistants, de gestes déplacées. Dans le cortège, elles sont nombreuses à raconter des agressions qu'elles ont subi, ou simplement des violences du quotidien, des moments où elles se sont senties en danger. Par exemple, il y a Claire : "Quand je vivais en région parisienne j'étais régulièrement sujette à des agressions en tout genre, et même des choses insupportables. Des attouchements, voire même plus. On ne se sent pas protégée en fait."

Plus de moyens, plus d'écoute, plus d'éducation

Au delà des violences, les manifestants dénoncent le parcours difficile des victimes. Dans son entourage, Fanny a plusieurs personnes qui en ont fait les frais : "Quand on va porter plainte, s'il y a des coups visibles la plainte va être reçue et nous serons écoutées... et encore ! Mais si ce sont des violences psychologiques il n'y a aucune écoute derrière. Je trouve ça malheureux qu'on ne soit pas entendues ou au moins dirigées vers des associations." 

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Pour ces femmes et ces hommes, il faudrait plus de moyens pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Mais il faudrait aussi une meilleure éducation sur ce sujet. Lorna Dallery est à l'initiative du collectif Nous toutes dans le département : "Il y a des insultes qui sont banalisées comme les mots 'pute' et 'salope'. Ce sont des mots que tous les jeunes disent de nos jours, et finalement, c'est entretenir la violence."

Autres violences dénoncées dans cette manifestation : les violences économiques comme les inégalités de salaires par exemple, mais aussi l'inégalité de carrières ou l'absence de parité en politique et à la tête des entreprises.

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