Orléans : les fêtes de Jeanne d'Arc, bientôt à l'UNESCO ?
Les Fêtes de Jeanne d'Arc d'Orléans, dont on commémore actuellement la 589e édition viennent d'être inscrites à l'Inventaire national du patrimoine culturel immatériel. C'est bien, mais ce n'est qu'une étape avant de candidater au classement de l'UNESCO. Une table ronde se tient à ce sujet.
Les fêtes de Jeanne d'Arc seront-elles classées un jour à l'UNESCO ? Un dossier est en cours de constitution. Mais il a déjà franchi une étape indispensable : elles viennent d'être classées au patrimoine culturel immatériel de la France. "Déjà nous sommes déjà très fier d'avoir obtenu ce label," explique Jean-Pierre Gabelle, l'adjoint en charge des fêtes johanniques, "car sur toute la France, il n'y a que 389 labels, c'est donc un honneur et une reconnaissance pour la ville et les orléanais." Maintenant, il faut passer à l'étape supérieure, "on ne va pas se cacher, on va laisser se terminer la 589ème édition des fêtes de Jeanne d'Arc, puis on reprendra le travail pour candidater," rajoute l'élu. Cette inscription lui permet potentiellement d’être candidate aux listes UNESCO du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Rien n'est fait, le chemin qui mène à un classement à l'Unesco est encore long.
Seulement 15 événements français sont au patrimoine immatériel de l'humanité
Le ''repas gastronomique" à la française, le fest-noz, l'équitation de tradition française, le campagnonnage, la dentelle d'Alençon ... Ce sont quelques exemples des 15 événements français classés au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Le dernier en date, labellisé en 2016, c'était le carnaval de Granville, en Normandie. Alors les fêtes johanniques peuvent-elles allonger la liste ? Elles ont, en tous les cas, franchi la premier seuil, il y a quelques mois. Etre répertorié à l'inventaire national du patrimoine culturel était l’une des conditions obligatoires pour candidater à une inscription à l'UNESCO. "Et ce n'était pas gagné, il n'y a qu'une seule commission par an - et on ne peut se présenter qu'une fois," explique Jean-Pierre Gabelle.
Pour le rayonnement d'Orléans, ce serait formidable - Jean-Pierre Gabelle, adjoint en charge des fêtes de Jeanne d'Arc
Reste à constituer le dossier. La ville d'Orléans, la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) et les historiens orléanais Yann Rigolet et Olivier Bouzy sont en charge du dossier. Il faut "mettre en avant l'histoire, l'attachement de la population à ces fêtes et le nombre de spectateurs qu'elles attirent." Mais la route vers l’UNESCO est semé d'embûches. Un seul dossier par pays est généralement étudié chaque année. "Pour 2019, ce sera sans doute trop court," croit savoir Jean-Pierre Gabelle, "mais en 2020 pourquoi pas, pour les 100 ans de la canonisation de Jeanne d’Arc. Ce serait un beau symbole."
La table ronde est organisée mercredi 2 mai à 18h30 à l'hôtel Dupanloup.