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Orléans Loiret Basket : chronique d'une descente annoncée !

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Orléans Loiret Basket jouera la saison prochaine en Pro B. Une relégation du club phare de la Métropole qui ne doit rien au hasard et aux aléas des résultats sportifs d'une saison. Le club orléanais affiche une ambition dont il n'a pas les moyens.

Le parquet du palais des sports d'Orléans Le parquet du palais des sports d'Orléans
Le parquet du palais des sports d'Orléans © Radio France - Christophe Dupuy

Après la stupéfaction et la tristesse de tout un club et de ses supporters, l'heure est au bilan suite à la relégation de l'OLB en Pro B la saison prochaine. Trois ans après avoir rejoint l'élite du basket français, le club orléanais de basket la quitte de nouveau. Ce n'est pas forcément les lancers francs réussis à l'ultime seconde de la rencontre de Fos-sur-Mer face au Portel qui envoient Orléans à l'étage inférieur mais plus sûrement des chiffres qui parlent d'eux mêmes. Chronique, en quelque sorte, d'une descente annoncée. 

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Budget et masse salariale à la baisse

Il est un constat qu'un fin directeur des finances ne saurait contester. Orléans Loiret Basket avait cette saison, le 14e budget des 18 clubs qui composent la Betclic Elite. Ce budget s'élève à 4,21 millions d'euros (selon la Ligue nationale de basket). C’est un budget moindre que la saison précédente. L’OLB va en fait à l’inverse de l’évolution du championnat de Betclic Elite. La moyenne de tous les budgets fait état, pour la saison 2021-2022, d’une augmentation de 16%, mais, avec Le Portel et Cholet, Orléans est l’un des trois seuls clubs à avoir diminué son budget pour cette saison, une baisse de 3%. Plus grave encore peut-être de conséquences, l’OLB a baissé sa masse salariale, moins 8%, soit 116.000 euros de moins. Moins de masse salariale, c’est moins de bons joueurs.

Le budget d'Orléans Loiret Basket pour cette saison se situe bien en dessous du budget moyen de la Betclic Elite qui est d'un peu plus de 6 millions d'euros (source LNB). Même si l'argent ne fait pas tout, comment tout de même dans ce cas rivaliser ? A défaut de jouer le milieu de championnat et avec un brin de réussite et de talent décrocher une place en Play off, le club orléanais a dû batailler dans les profondeurs du classement. Le coach de l’OLB, Germain Castano, en a fait l'amère expérience. Entre choix restreints en début de saison et blessures graves émaillant l'exercice, celui qui a permis à l'OLB de retrouver son rang a composé avec les moyens du bord. Il a fait comme il a pu, avec passion, et le plus souvent, discernement. Les supporters, les Magic Sup ne s’y trompent pas venus le saluer à la fin de la rencontre à Gravelines.

La pire saison pour descendre

Sous la houlette de Germain Castano, l**'OLB a fait émerger ces dernières saisons des joueurs** comme Brandon Jefferson, Paris Lee, Miralem Halilović ou bien encore un Giovan Oniangue que le club n'a pu ou su conserver. Si comparaison n’est pas raison, il est curieux tout de même de constater que l’OLB a aujourd’hui sensiblement le même budget que celui de la saison 2009-2010, saison durant laquelle le club orléanais s’apprêtait à disputer l’Euroleague après une finale du championnat de France Pro A. 

Douze ans d’inertie mais avec une ambition toujours affichée sous couvert de saines finances qui peut poser clairement la question du statut juridique du club. L’OLB est encore l’un des trois seuls clubs de la Betclic Elite sous la forme d’une société d'économie mixte (SEM), autrement dit, dirigé par la municipalité via un conseil de surveillance présidé par l'adjoint aux finances de la Ville. Reste une évidence et pas besoin de calculette, la Betclic Elite passera à 16 clubs en 2023, il n'y aura donc qu'une seule montée la saison prochaine. Un tir à trois points au buzzer, même dans une grande salle comme CO'Met, ca rentre ou ca ressort.

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