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Orléans : une coopérative funéraire va voir le jour dans la Métropole orléanaise

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Alors que l'on fête les morts en ce week-end de la Toussaint, une coopérative funéraire va voir le jour dans la Métropole orléanaise. L'idée est de proposer le meilleur accompagnement possible aux familles avant et après le décès d'un proche et dans le soucis d'utiliser les circuits courts.

Les modèles de stèles que pourrait proposer la Coopérative Funéraire d'Orléans aux familles, comme au cimetière paysager de St Jean de Braye. Les modèles de stèles que pourrait proposer la Coopérative Funéraire d'Orléans aux familles, comme au cimetière paysager de St Jean de Braye.
Les modèles de stèles que pourrait proposer la Coopérative Funéraire d'Orléans aux familles, comme au cimetière paysager de St Jean de Braye. - Nathalie Grenon

Alors que l'on fête les morts en ce week-end de Toussaint ces samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre, une coopérative funéraire va se lancer à Orléans, on ne connaît pas le lieu car il n'est pas encore déterminé. Pour ceux qui ont connu la perte d'un proche, on sait que c'est souvent de manière machinale que l'on choisit le cercueil ou encore l'urne de crémation, sans trop se demander quel matériau ou quel rite funéraire utiliser pour le défunt. L'idée de cette coopérative est donc de prendre le temps d'en discuter avec la famille avant la mort et de choisir le modèle le plus adapté possible selon Nathalie Grenon, à l'origine du projet. 

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"Le but c'est aussi de convaincre les gens de parler de la mort avant qu'elle n'arrive", commence-t-elle. "Les personnes sont rassurées parce qu'elles prennent des assurances obsèques, d'un point de vue financier oui, mais est-ce qu'elles en ont parlé avec leur famille et amis ?" se questionne Nathalie Grenon. "Qu'est-ce que je veux transmettre à l'occasion de ma mort ? Ou qu'est-ce que je ne veux pas transmettre ? Et bien, il n'y a pas cette discussion en amont pour le moment dans les entreprises des pompes funèbres aujourd'hui."

35 entretiens pour aboutir à cette idée

"En octobre dernier, j'ai effectué 35 entretiens avec des gens extrêmement différents pour vérifier qu'il y avait un véritable intérêt, une attente pour une alternative au modèle funéraire tel qu'il est proposé aujourd'hui", raconte Nathalie Grenon. "Il en est sorti quatre points majeurs. En premier, un intérêt pour diminuer l'impact des funérailles sur l'écologie et sur l'environnement. En deuxième, la nécessité d'une transparence et d'une éthique par rapport aux différentes étapes du deuil, le troisième c'est ce constat que le deuil en tant que pratique collective semblait avoir disparu et puis le quatrième point ce sont les obsèques des plus démunis"

C'est tout ça qui a poussé Nathalie à chercher un modèle qui rassemblerait toutes ces problématiques et qui concernerait tout le monde. "Ce projet a été retenu dans l'incubateur d'innovation sociale de la région Centre-Val de Loire", détaille-t-elle.

Nathalie Grenon, à l'origine de ce projet de Coopérative Funéraire dans la Métropole Orléanaise.
Nathalie Grenon, à l'origine de ce projet de Coopérative Funéraire dans la Métropole Orléanaise. © Radio France - Alexandre Frémont

Concrètement, la coopérative fonctionnerait comme une entreprise de pompes funèbres mais sur le modèle d'une Société coopérative à intérêt collectif. Il en existe déjà quatre en France, à Nantes, Bordeaux, Rennes et tout récemment Dijon. "Si on meurt en Ehpad, il n’y a souvent plus la maison des parents pour faire de veillée funèbre ou les fameux repas de deuil", argumente Nathalie. "Difficile aussi de se réunir après l’inhumation dans le petit restaurant ou le café du coin qui va concocter un petit repas et puis selon un sondage Viavoice, plus de la moitié des Français ne se reconnaissent pas dans une religion", donc les objectifs d'inhumation ou de crémation ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Tous ces exemples ont donc poussé Nathalie à créer au sein de la Métropole orléanaise une Maison des Adieux.

Elle mise sur les circuits courts et sur l'économie circulaire. Les forêts d'Orléans pour le bois des cercueils par exemple, des artisans de la Métropole pour confectionner des urnes funéraires ou encore de la pierre locale pour les stèles. 

Une association déjà créée avant de trouver un lieu

L'association a donc été créée il y a quelques jours, le 27 octobre dernier, pour faire avancer ce projet. Pour le moment, 24 bénévoles y sont inscrits, chacun possède un domaine de compétence particulier et trois groupes de travail ont été composés pour construire cette coopérative. Il s'agit notamment de bâtir un plan économique pérenne et de réfléchir à l'organisation des obsèques des plus démunis. "L'idée n'est pas de vendre un cercueil cher ou des services qui seraient surfacturés, l'idée c'est de pouvoir prendre le temps avec la personne pour organiser au mieux et surtout en transparence", continue Nathalie.

Il faut maintenant trouver un lieu. Nathalie Grenon lance donc un appel aux collectivités pour l'aider dans sa démarche.

Si vous souhaitez, vous aussi, vous investir dans cette Coopérative, vous pouvez envoyer un mail à : pour-une-alternative-funeraire-orleans@orange.fr. 

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