Paris : la préfecture de police interdit un rassemblement devant l'église Saint-Sulpice prévu dimanche
Le rassemblement prévu dimanche sur la place Saint-Sulpice de Paris, devant l'église, pour réclamer la reprise des messes, a été interdit par la préfecture de police. Elle explique qu'il ne respecterait pas les mesures sanitaires en vigueur.
La préfecture de police met son veto au rassemblement prévu dimanche devant l'église Saint-Sulpice, dans le 6e arrondissement de Paris. Les catholiques prévoyaient de se réunir pour réclamer la reprise des messes, suspendues pendant le confinement, comme ils l'avaient déjà fait vendredi soir.
"En dépit de l'engagement des organisateurs de faire respecter la distanciation sociale et les gestes barrières, les forces de l'ordre ont constaté que ces mesures sanitaires n'étaient pas correctement suivies", souligne la préfecture de police, après le rassemblement de vendredi. En outre, des "prières de rue", qui étaient interdites, ont été "constatées et relayées, notamment sur les réseaux sociaux", poursuit-elle.
En conséquence, le préfet de police a décidé d'interdire "une manifestation du même type", prévue dimanche au même endroit. En période de pandémie, "si la liberté de manifester est préservée, elle doit se dérouler dans des conditions sanitaires acceptables", souligne la préfecture.
Gérald Darmanin reçoit les représentants des principaux cultes
Vendredi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait prévenu qu'il n'hésiterait pas à "envoyer les policiers et gendarmes verbaliser", en cas "d'acte répété", les catholiques qui manifesteraient samedi et dimanche. "Bien sûr que la liberté de culte est très importante, nous avons d'ailleurs laissé ouverts les lieux de culte (...) mais la vie est plus importante que tout, et la vie c'est de lutter contre le coronavirus", a-t-il dit.
Gérald Darmanin doit recevoir lundi matin "pour la seconde fois les représentants des principaux cultes" afin d'évoquer "les conditions dans lesquelles pourraient se tenir à nouveau des cérémonies dans les lieux de culte en fonction de l'évolution de la situation sanitaire".