Paris part en guerre contre les meublés touristiques illégaux
La ville de Paris a lancé mercredi une opération coup de poing contre les meublés touristiques illégaux. Elle se donne trois jours pour contrôler 80 immeubles dans le quartier du Marais.

Il y a de plus en plus de propriétaires qui, à Paris, louent leurs logements meublés à des touristes. On estime à 30.000 le nombre de meublés touristiques dans la capitale. La grande majorité d’entre eux sont illégaux. Pour comprendre l’ampleur du phénomène, il suffit d’aller sur la plateforme Airbnb, leader pour la location de meublés. Au centre de Paris, on trouve facilement des centaines de logements à louer à des touristes. Des locations qui rapportent gros aux propriétaires. Un studio se loue près de 1.000 euros la semaine.
Dans une ville où l’offre de logement à louer à l’année est faible par rapport à la demande, la location de ces meublés réservée à des touristes n’est pas acceptable. La Mairie de Paris a décidé de se mobiliser. En trois jours, de mercredi à vendredi, une série de contrôles vont être faits. Les inspecteurs de la ville de Paris ont choisi le quartier du Marais. Situé en plein cœur de la capitale, ce quartier est particulièrement touché par le phénomène des meublés touristiques. Les inspecteurs ont ciblé 80 immeubles qui vont être passés au peigne fin.
Les propriétaires qui louent leur propre logement quand ils partent en vacances ne sont pas concernés.
Paris veut appliquer une réglementation draconienne
Dans les quartiers où le nombre de logements à louer est très faible, la règle s’est durcie pour les propriétaires qui veulent transformer un appartement en logement touristique. Aujourd’hui, le popriétaire doit mettre le double de la surface de cet appartement sur le marché de la location traditionnelle. Cette règle n’est presque jamais appliquée mais ce n’est pas facile de débusquer les contrevenants. Mais ceux qui sont pris retournent souvent dans le droit chemin. En 2014, la plupart des 150 meublés touristiques illégaux qui ont été trouvés sont revenus dans le parc locatif traditionnel. Seuls 20 propriétaires ont été condamnés l'année dernière pour des locations touristiques non déclarées. En tout, ces multipropriétaires ont dû verser 567.000 euros d’amendes. A Paris, près de 900 dossiers sont actuellement en cours d’instruction.
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