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Paris : Ian Brossat, adjoint au logement, dénonce le "communautarisme" des riches qui ne veulent pas de mixité sociale
Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris, a critiqué sur France Bleu Paris ce jeudi matin, la maire du 16e qui n'est pas très favorable à l'arrivée d'un centre pour migrants et à des logements sociaux dans son arrondissement. Il a aussi évoqué sa bataille contre les marchands de sommeil.

L'adjoint communiste à la mairie de Paris chargé du logement, Ian Brossat, défend l'installation d'un centre d'hébergement pour migrants et la présence logements sociaux dans le 16e arrondissement de Paris. Il annonce aussi que la Mairie de Paris renforce sa lutte contre les marchands de sommeil. Ian Brossat était l'invité de France Bleu Paris ce jeudi à 08h15.
Ian Brossat montre du doigt la maire LR du 16e arrondissement
Danielle Giazzi interviewée par nos confrères du Parisien dit "comprendre l'inquiétude et la colère des riverains" face à l'arrivée d'un centre d'hébergement pour 300 migrants dans son arrondissement et elle indique qu'elle aurait préféré "des logements intermédiaires à des logements sociaux" sur son territoire. Elle ajoute qu'elle est "révulsée par la méthode de la Mairie de Paris qui veut casser le 16e par pure idéologie".
L'attitude de la maire du 16e fait bondir Ian Brossat. Sur France Bleu Paris, il qualifie la maire, Danielle Giazzi, "de totalement arriérée".
Au sujet du centre d'hébergement, il précise que les personnes accueillies dans la caserne du 16e sont "pour la plupart des réfugiés qui ont obtenu le droit d'asile et d'autres qui sont des demandeurs d'asile." Il ajoute "qu'on ne peut pas accepter que tous nos centres d'hébergement soient systématiquement situés dans les quartiers populaires."
Il y a seulement 6% de logements sociaux dans le 16e arrondissement, dit Ian Brossat
A propos des logements sociaux, Ian Brossat indique que le 16e arrondissement compte 6% de logements sociaux, "c'est dire si nous avons du retard à rattraper". Il détaille les professions des personnes qui vont habiter ces logements : aide soignante, un chauffeur de taxi, une ouvrière couture, un mécanicien, un facteur, une coiffeuse, un cuisinier.
Il ajoute, en parlant du 16e arrondissement : "On a à faire à des gens qui tremblent comme une feuille parce qu'on va installer dans leur quartier des gens qui participent à la vie de Paris comme n'importe quel autre habitant et ont aussi le droit d'habiter dans le 16e."
"On nous parle souvent du communautarisme qui sévit dans les quartiers populaires mais de quoi s'agit-il, là? C'est le communautarisme d'un certain nombre de populations très riches, très friquées, qui veulent _se prémunir contre toutes formes de mixité sociale,__... le communautarisme, il n'est acceptable dans aucun cas, pas plus quand ça vient des riches que quand ça vient des quartiers populaires_".
Selon lui, quand des centres d'hébergement sont installés dans ces quartiers aisés, "il n'y a pas de problèmes au final".
Les marchands de sommeil dans le viseur de la Mairie de Paris
"Nos impôts n'ont pas vocation à engraisser des salauds" lance Ian Brossat en expliquant que, jusqu'à présent, les marchand de sommeil qui se faisaient confisquer leurs biens pouvaient obtenir plusieurs millions d'euros de dédommagements.
Aujourd'hui, cette pratique est terminée grâce à la nouvelle loi sur le logement qui permet de confisquer sans indemniser. Il affirme que "la ville de Paris, demandera systématiquement, en cas de marchand de sommeil, la confiscation sans indemnisation".
Regardez l'intégralité de l'interview de Ian Brossat :
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