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Pas d'expulsion pour le collectif Rosmerta à Avignon
Le tribunal d'instance d'Avignon a accordé au collectif Rosmerta le droit de rester encore trois ans dans les locaux occupés rue Pasteur à Avignon. Ces locaux appartiennent à l’évêché qui avait demandé l'expulsion des bénévoles et des migrants qu'ils accueillent.

La décision a été rendue ce lundi matin. Le tribunal a débouté l’association diocésaine propriétaire du bâtiment et accordé à Rosmerta le droit de rester dans les locaux de la rue Pasteur pendant trois ans et même un peu plus. En considérant les trêves hivernales, c'est un délai de trois ans et demi qui a été gagné par le collectif. L'association diocésaine avait également réclamé un loyer compensatoire de 2000 € par mois. Cette demande a également été refusée par le tribunal. Le conseil épiscopal doit maintenant se réunir pour décider s'il veut faire appel. Il annoncera sa décision avant la Toussaint.
Une trentaine de mineurs isolés et des familles avec enfants y sont pris en charge
Rosmerta occupe ce bâtiment depuis dix mois, en Noël 2018. Le collectif y héberge des migrants pour lesquels aucune solution d'hébergement satisfaisante n'avait pu être proposée. Cette décision a le mérite de satisfaire les deux parties jusqu’à un certain point évidemment. Le diocèse se voit confirmé dans son rôle de propriétaire des lieux dont il retrouvera la pleine jouissance en 2023. Rosmerta qui se voit conforté dans celui d'occupant
Le dossier atterrira sur le bureau du prochain archevêque
Monseigneur Cattenoz doit prendre sa retraite d'ici un an et demi. Ses relations diplomatiques avec Rosmerta ne sont pas des plus apaisées et ce changement annoncé à la tête du diocèse apportera peut-être une autre coloration à ce dossier. Rosmerta a maintenant trois années pleines pour construire un projet pérenne. Trouver un financeur et faire de ce vieux bâtiment un lieu plus accueillant, confortable et aux normes. C'est bien le moins quand on vise un agrément préfectoral et qu'on désire inventer un nouveau modèle de gestion citoyenne.