Pédocriminalité dans l'Église : une réunion publique organisée à Laval pour parler du rapport Sauvé

La maison diocésaine de Laval organisait ce vendredi soir une réunion publique pour évoquer les conclusions du rapport Sauvé, un peu plus de deux semaines après sa publication. En Mayenne, 27 victimes d'agressions sexuelles ont été recensées, 11 religieux sont mis en cause. En préambule, plusieurs témoignages de victimes ont été lus.

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Il faut que l'Église se rende compte que tous ces actes, ça brise quelqu'un. Moi, j'ai eu la chance d'avoir la musique, les mots pour me sauver et les scouts. Mais combien n'arrivent pas à se sortir de ces traquenards, de ces embuscades, de ces stratagèmes, de ces manipulations ? 

Le rapport Sauvé a ensuite été présenté de façon synthétique avec ses 45 recommandations. Le public a été invité à échanger en petits groupes. Un moment qu'attendait Bénédicte. "Je n'aurais pas pris le temps de lire le rapport Sauvé, je trouvais intéressant que quelqu'un puisse nous en parler un minimum. De se retrouver entre chrétiens face aux réalités, c'est important aussi."

La question de la formation des prêtres est abordée tout comme la prise en charge des victimes et la place des femmes dans l'Église. Pour l'évêque de Laval, Monseigneur Thierry Scherrer, toute l'Église doit maintenant se sentir concerné par ce rapport. "C'est vraiment l'Église entière qui doit se saisir de la question et peut-être qu'en ce sens là, elle pourra aussi rendre service à la société."

Pour terminer la réunion, le public a participé à un temps de prière à destination des victimes.