Pesticides à Saint-Genès-de-Lombaud : les parents inquiets pour leurs enfants
Une réunion publique était organisée ce 27 juin, à Saint-Genès-de-Lombaud. Les parents d'élèves de ce petit village de Gironde, s'inquiètent de l'utilisation de pesticides dans les vignes à proximité de l'école de leurs enfants.

Toutes les parties étaient présentes ce 27 juin, dans la salle polyvalente de Saint-Genès-de-Lombaud, petite commune de 250 habitants, dans l'entre deux-mers en Gironde. Une réunion publique était organisée à l'initiative de la mairie, de la Chambre d'Agriculture et du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieurs, sur l'utilisation des pesticides dans la commune. Depuis plusieurs années déjà, des parents s'inquiètent de l'utilisation de ces produits à proximité de l'école maternelle de leurs enfants.
Des pesticides cancérigènes utilisés dans les vignes
À peine dix mètres séparent l'école maternelle de Saint-Genès-de-Lombaud, des premières parcelles de vignes et c'est bien le problème pour les parents des 54 élèves qui y sont scolarisés. Pour eux, les petits encourent un danger réel pour leur santé, en raison des produits classés CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques) et utilisés par les viticulteurs sur les vignes qui entourent l'établissement.
Dans la salle, une vingtaine de parents sont présents, mais aussi plusieurs viticulteurs, notamment celui qui exploite l'une des deux parcelles mises en cause. Quand il est interrogé sur le type des produits utilisés, Bernard Gueridon, l'avoue, il s'agit bien de produits classés CMR. Il s'engage à ne plus en utiliser dès l'an prochain, mais pour "cette année, c'est trop tard, je les ai déjà commandés", explique-t-il. Pour Vincent, papa de deux élèves, il n'y a qu'une solution, "décaler les heures d'épandage à vendredi soir ou samedi matin, quand les enfants ne sont pas là". Une proposition soutenue par le président du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieurs. Pour Bernard Farges, "c'est une question de bon sens". Mais pour Bernard Gueridon, on ne peut pas fixer des moments aussi précis dans le traitement des vignes_. "S'il pleut le vendredi soir ou le samedi matin, comment je fais ? Si je rate un traitement, je perds ma récolte"_, conclut le viticulteur.
Les parents veulent être mieux informés
Hélène Pélaborde, maman d'un petit garçon de cinq ans, regrette que "des données météo soient prioritaires et surtout que la santé du raisin [du viticulteur]passe avant la santé des enfants". Car lors de l'utilisation de ces produits CMR, l'exploitant s'impose à lui-même et à ses salariés un délai de 48 heures avant de ré-entrer sur sa parcelle, alors que les enfants sont de retour à l'école dès le lendemain eux. "Normalement les viticulteurs ont l'obligation d'informer les habitants du contenu de ce qu'ils épandent et aujourd'hui, on a pas cette info", déplore la mère de famille.
Pour le moment aucun symptôme, aucune maladie particulière n'ont été relevés chez les élèves. Mais pour ces parents, mieux vaut prévenir que guérir. Il y a deux ans, à Villeneuve dans le Blayais, 23 élèves et une institutrice, avaient été victimes de maux de tête, d'irritations et de nausées, après l'épandage réalisé quelques heures plus tôt, dans des vignes à proximité de l'école.
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