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- PHOTOS - A Montillot, la recyclerie de Yann Rosniak fait de plus en plus d'adeptes
PHOTOS - A Montillot, la recyclerie de Yann Rosniak fait de plus en plus d'adeptes
Yann Rosniak a ouvert sa recyclerie à Montillot, dans l'Yonne, en 2015 pour pallier la fermeture du centre Emmaüs, à Avallon. Ce centre de récupération et de revente d'objets à prix très modiques répond à un double objectif, à la fois solidaire et écologique.

Dans un local de 350 mètres carrés s'entassent de multiples objets : des meubles, des vêtements, de la vaisselle ou encore des livres. "La moindre babiole que j'arrive à sauver, j'en suis vraiment très fier", confie l'Icaunais Yann Rosniak à la tête de cette recyclerie. Il a lancé cette structure à Montillot en 2015, deux années après la fermeture du centre Emmaüs, à Avallon. Une entreprise sociale et solidaire qui répond à deux objectifs. Le premier, c'est de venir en aide aux personnes les plus précaires, le deuxième, lutter contre le gaspillage.
"Moins cher que le moins cher du Bon Coin"
Une démarche qui trouve un écho de plus en plus important selon Yann Rosniak. "Hors précarité, je vois de plus en plus de citoyens qui n'auraient pas forcément la nécessité de venir en ces lieux mais qui ne veulent plus consommer dans le système de la grande distribution. Ils n'ont pas d'intérêt à acheter une tasse à quatre euros en magasin alors qu'ils peuvent l'avoir ici, à cinquante centimes et plus originale."
Avec l'annulation des vide-greniers, nombreux sont les visiteurs qui viennent déposer leurs encombrants dans sa recyclerie. "Il y a une telle affluence que je récupère plus d'objets que ce qui en ressort", ajoute Yann Rosniak. Quand ce ne sont pas les particuliers qui viennent à lui, c'est Yann Rosniak qui vient à eux. A bord de sa camionnette, il sillonne les routes de l'Yonne pour assurer les ramassages. Ensuite, il effectue un travail de tri, nettoyage et étiquetage.
Sur la question des prix, Yann Rosniak met un point d'honneur "à être moins cher que le moins cher du Bon Coin". Car il l'assure, son but n'est pas de s'enrichir mais simplement de payer ses charges. D'ailleurs l'homme de 38 ans, au RSA, ne se verse pas de salaire. "C'est un choix personnel. Mon entreprise a une vocation sociale et solidaire, j'ai besoin de rester avec une vie modeste." Fidèle à ses convictions, l'auto-entrepreneur reverse ses marges aux associations de protection des animaux. Elles varient de 600 à 1800 euros selon les mois.