- Accueil
- Occitanie
- Tarn-et-Garonne
- Infos
- Société
- PHOTOS - Au cœur du réacteur de la centrale nucléaire de Golfech
PHOTOS - Au cœur du réacteur de la centrale nucléaire de Golfech
À l'occasion de la visite décennale de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne), France Bleu Occitanie a pu pénétrer dans le bâtiment du réacteur nucléaire numéro 1. Alors que le réacteur est à l'arrêt, des contrôles sont effectués pour vérifier l'état de la cuve et la robustesse des installations.

La centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, a mis temporairement à l'arrêt l'un de ses réacteurs, le temps d'une visite décennale. La centrale, âgée de 31 ans, a le droit tous les dix ans à ce type de visite pour vérifier l'état des installations. Une intervention d'ampleur qui dure plusieurs mois et à laquelle participe plus de 2500 intervenants (750 agents d'EDF et 1800 agents de partenaires externes). Le réacteur n°1 a été stoppé le 26 février, il sera arrêté jusqu'à l'été. L'objectif est de contrôler particulièrement la cuve du réacteur. Vidée de son combustible, on vérifie que la cuve ne soit pas endommagée. À l'issue des contrôles, l'Autorité de Sûreté Nucléaire autorise, ou non, l'exploitation du réacteur pour dix années supplémentaires.
Reportage à 60 mètres de hauteur dans ce qu'on appelle le dôme.
Les deux réacteurs de la centrale de Golfech produisent en moyenne chaque année l'équivalent de la moitié de la consommation d'électricité de l'Occitanie. En ce moment à Golfech, seul le réacteur n°2 fonctionne, pour cause de visite décennale du n°1. Durant cette visite, 14.500 actes de maintenance et de prévention sont effectués pour renforcer la sécurité. On peut accéder à la cuve quand l'activité nucléaire est arrêtée.
Une machine d'inspection de la cuve en service pendant dix jours
Anne Poirier, directrice déléguée adjointe de la centrale de Golfech et Thomas Roussilles, chef de projet d'EDF pour cette visite décennale nous guident dans le bâtiment réacteur. Depuis une passerelle, on aperçoit la cuve du réacteur, 450 tonnes de métal, des parois en acier de 22 cm d'épaisseur.
Dans la cuve, vidée de son combustible, un énorme robot est en action, il s'agit de la machine d'inspection en service qui réalise des contrôles, "on va vérifier chaque soudure, le revêtement de la cuve, on utilise les ultra-sons, des caméras notamment" explique Thomas Roussilles. Le robot d’inspection de 12 tonnes et de 12 mètres de hauteur est capable de positionner un capteur de contrôle avec une précision d’un millimètre, il est piloté par Framatome Inter contrôle. La machine d'inspection fonctionne pendant dix jours 24 heures sur 24. Plus de 100 soudures sont examinées. "Lors de la deuxième visite décennale, il y a 10 ans, les résultats étaient satisfaisants" précise Thomas Roussilles, chef de projet d'EDF.
Renouvellement du combustible et travaux
Cette visite décennale mobilise 250 entreprises partenaires d'EDF, dont un tiers sont des entreprises d'Occitanie. En plus de la cuve du réacteur, le circuit primaire et l’enceinte du bâtiment réacteur sont inspectés, avec des tests réalisés pour vérifier l'étanchéité, la résistance à la pression, etc.
Cet arrêt est aussi l’occasion de renouveler une partie du combustible, composé de pastilles d'uranium enfermées dans des gaines, immergées sous 12 mètres d'eau. Le combustible déchargé est stocké dans un bâtiment spécifique. Tous les 18 mois, on procède au rechargement d'un tiers du cœur du réacteur. L'eau dans la centrale (on aperçoit des piscines) a une fonction de refroidissement, elle récupère la chaleur résiduelle du combustible qui a séjourné dans le réacteur et jouer aussi un rôle d'écran biologique vis à vis des radiations émises par le combustible.
72 modifications matérielles majeures seront également effectuées ces prochains mois dans la centrale.