Plus aucun sanglier, c’est forcément moins de fusils dans les forêts estiment les chasseurs de Meurthe-et-Moselle
Les chasseurs de Meurthe-et-Moselle estiment être les premières victimes de la peste porcine en Belgique. Le président de la fédération des chasseurs de Meurthe-et-Moselle ne cache pas son inquiétude.
Le mot d’ordre est clair, les jours des sangliers au nord de la Meurthe-et-Moselle sont comptés avec une incitation sans ambiguïtés sur le site de la fédération des chasseurs : "Nous vous incitons à prélever le maximum d’animaux dès à présent car il est très probable que notre département passe en zone blanche prochainement".
Les chasseurs de Meurthe-et-Moselle ont déjà commencé à cibler les sangliers au nord du département, dans la tête du canard et on estime à près d'un millier, le nombre de sanglier qui se baladent à la frontière. Le principe de la zone blanche, déjà décrétée dans la Meuse et dans les Ardennes, c’est de tuer tous les sangliers qui pourraient être les vecteurs du virus de la peste porcine africaine (PPA), une maladie mortelle qui se transmet entre suidés – mais pas à l’homme - qui est pour l’instant cantonnée à la Belgique.
Ecoutez Patrick Massenet, président de la fédération des chasseurs.
Le président de la fédération des chasseurs de Meurthe-et-Moselle, Patrick Massenet, ne cache pas son inquiétude et pour lui, dans les zones blanches, "un certain nombre de chasseurs pourraient être tentés d'arrêter la chasse et je pense que cela va prendre plusieurs années, trois à cinq ans".
Nous avons perdu du temps estime Patrick Massenet, président de la fédération des chasseurs.
Si la zone blanche s’étend, ce sera une zone sans aucun sanglier et cela risque de ne plus être intéressant pour une partie des 7000 chasseurs du département estime le président des chasseurs de Meurthe-et-Moselle qui ne cache pas que pour lui, les autorités ont perdu du temps en autorisant seulement maintenant les chiens dans les forêts au nord de la Lorraine.