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PMA pour toutes : la députée LREM de l'Allier, Laurence Vanceunebrock-Mialon, témoigne de son vécu
La nouvelle loi bioéthique arrive ce mardi à l'Assemblée, prévoyant notamment l'ouverture de la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes et les femmes seules. Il y a un an, Laurence Vanceunebrock-Mialon, députée LREM de l'Allier témoignait de son parcours de PMA à l'étranger.

Députée de l'Allier élue sous l'étiquette La République en marche, Laurence Vanceunebrock-Mialon est mère de deux enfants. Deux filles nées via PMA en Belgique. Un parcours compliqué quand, en France, l'acte est encore interdit aux couples de femmes.
On se retrouve à faire des choses légales dans un pays étranger et au final à jongler avec les choses dans notre propre pays
"C'est compliqué de dire à son employeur : je vais prendre quelques jours pour aller à l'étranger procéder à une PMA", raconte l'élue. Même malaise à la pharmacie pour récupérer le traitement pour la stimulation ovarienne. "C'est un peu compliqué d’expliquer à la pharmacienne, ou au pharmacien, qu'on voudrait acheter les médicaments mais pas se les faire rembourser. On se retrouve à faire des choses légales dans un pays étranger et au final à jongler avec les choses dans notre propre pays", décrit la députée.
"On est toujours dans la peur du regard que peut poser la société alors que normalement la réalisation d'un projet parental devrait nous mettre en joie, comme le sont les autres couples"
Laurence Vanceunebrock-Mialon rappelle également qu'elle n'a "commis aucune infraction, comme toutes les autres femmes qui ont eu recours à une PMA à l'étranger, dans la mesure où effectivement ces choses sont autorisées en Belgique en Espagne, dans 11 pays européens malgré tout, ce n'est pas anodin."
"On est toujours un petit peu dans le stress, la peur du regard que peut poser la société sur nous-même à ce moment-là" regrette Laurence Vanceunebrock-Mialon. "Alors que normalement la réalisation d'un projet parental devrait nous mettre en joie, comme le sont les autres couples quand ils commencent à réfléchir avoir des enfants" explique-t-elle.
Une majorité favorable ?
Bien décidée à peser dans le débat, Laurence Vanceunebrock-Mialon fait partie de la mission d'information parlementaire sur la révision de la loi bioéthique. Elle assure que "la grande majorité d'entre nous sommes favorables à l'ouverture de la PMA pour toutes les femmes", même si elle reconnaît qu'il y a bien encore quelques parlementaires dubitatifs. Après le feu vert donné par le Comité consultatif national d'éthique, le gouvernement propose une révision de l'actuelle loi bioéthique, texte qui va être débattu pendant deux semaines à l'Assemblée à compter de ce mardi.
Concernant la GPA (gestation pour autrui), d'un point de vue personnel, Laurence Vanceunebrock-Mialon est plutôt pour, mais assure qu'en tant que députée, elle s'en tient à la réserve d'Emmanuel Macron sur le sujet et à l'avis négatif du comité d'éthique.