Port du voile : "Pas de laïcité à géométrie variable" défend le sénateur Max Brisson
Le sénateur "Les Républicains" des Pyrénées-Atlantiques Max Brisson, rapporteur de la proposition de loi adoptée ce mardi au Sénat, défend un texte "apaisant" dans un climat délétère.

Au lendemain de l'attaque de la mosquée de Bayonne, le Sénat a adopté en première lecture une proposition de loi tenant à assurer la neutralité religieuse à l'école, y compris lors des sorties scolaires.
Une proposition de loi apaisante
Cette proposition de loi intervient dans un climat délétère, en pleine polémique sur le port du voile pour les mamans accompagnatrices des élèves lors des sorties scolaires et moins de 24 heures après l'attaque de la mosquée de Bayonne qui a fait deux blessés graves. "Un hasard du calendrier malheureux" se défend le rapporteur du texte Max Brisson, "la proposition de loi a été déposée le 9 juillet dernier après les débats sur l'école de la confiance". Pour le sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques, il n'y a aucun lien, même contextuel, entre ce texte porté et les événements de lundi à Bayonne avec le passage à l'acte de ce landais de 84 ans. "Ceux sont des accusations portées par certains qui sont intransigeants lorsqu'il s'agit de l'église catholique, qui sont laïcards, mais qui seraient dans une laïcité accommodante lorsqu'il s'agit de l'islam."
"Moi je ne suis pas pour une laïcité à géométrie variable" — Max Brisson, rapporteur de la proposition de loi sur la neutralité religieuse à l'école
Flou juridique
Le sénateur biarrot estime combler un vide juridique grâce à cette proposition de loi. "Dans une même ville, un directeur d'école peut interdire aux mamans qui portent le voile, ou aux papas qui portent une kippa, d'accompagner une classe alors qu'un autre directeur, avec les mêmes textes, peut les autoriser." Pour Max Brisson, il en va de la responsabilité du législateur d'être clair alors que "le gouvernement est ambiguë. Moi je pense que la proposition de loi votée par le Sénat est une loi d'apaisement".
Max Brisson, sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques, invité de France Bleu Pays Basque
Le texte doit maintenant passer devant l'Assemblée Nationale où les Républicains, porteurs de la proposition de loi, n'ont pas la majorité.