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Pour lutter contre "un Noël de la solitude", "les églises ont un grand rôle de cohésion"
48 messes sont prévues pour ce vendredi 25 décembre en Berry. Le diocèse de Bourges a décidé de privilégier les offices dans les plus grandes églises.

En ce jour de Noël, de nombreux croyants vont se rendre dans les églises pour la messe. Au total, 48 célébrations sont prévues en Berry. Ce n'est pas plus que d'habitude, la logique a surtout été de les faire dans de plus grands édifices. Il n'y aura pas non plus de retransmission sur Internet des messes berrichonnes.
Un protocole sanitaire strict mais satisfaisant
Le protocole sanitaire reste strict : une rangée sur deux doit être inoccupée et il faut laisser deux sièges vide entre chaque personne ou groupe de personnes d'une même famille. "Nous ne vivons pas dans des conditions habituelles. Il faut se réjouir de ce qu'on peut faire plutôt que demander ce qui n'est pas possible et ce qui ne serait pas responsable pour les autres", réagit Monseigneur Jérôme Beau, archevêque de Bourges. Il estime que le respect des règles est un geste civique. "On doit être très attentif non pas par peur mais par amour du prochain", ajoute-t-il.
C'est comme ça que ces gestes barrière deviennent des gestes de fraternité"
Le contexte sanitaire rend difficile les rassemblements familiaux pour une fête qui se veut pourtant un moment de partage. Pas plus de six adultes à table selon les recommandations du gouvernement. Et certaines personnes fragiles ne souhaitent pas prendre de risques pour leur santé. "Beaucoup de regroupements habituels ne se font pas. Un certain nombre de personnes âgées ne verront pas leurs enfants ou petits-enfants", constate Monseigneur Beau.
"Il ne faut pas que ce Noël soit un Noël de solitude parce qu'on n'aura pas pu se regrouper", ajoute-t-il, convaincu de l'importance du "rôle cohésion, de rencontre, de fraternité" des messes de Noël. "L'après-midi du 25, dans beaucoup de nos églises, les personnes seules se retrouvent souvent à la crèche comme un petit pèlerinage pour savoir qu'elles ne sont pas seules. Il faut que ce soit un Noël de fraternité parce qu'on aura été capable de sourire au moins avec les yeux. C'est fondamental", conclut Monseigneur Jérôme Beau.