Près de 2 000 manifestants dans les rues de Grenoble pour dire non aux violences faites aux femmes
Mobilisation historique contre les violences faites aux femmes. Des dizaines de milliers d'entre elles sont descendues dans les rues ce samedi pour dénoncer ce fléau. Elles étaient près de 50 000 à Paris, et près de 2 000 à Grenoble.

Elles étaient des dizaines de milliers à manifester dans toute la France. Les femmes sont descendues massivement dans les rues ce samedi, pour dire "non" aux violences sexistes et sexuelles. Elles étaient près de 50 000 à Paris, et près de 2 000 dans le cortège grenoblois (1800 selon la police), à l'appel de plusieurs collectifs et associations, dont "Nous toutes", Osez le féminisme mais aussi des syndicats.
Des cris pour dire stop
Une démonstration de force pour attirer l'attention sur les violences faites aux femmes, et pour calmer haut et fort qu'elles doivent cesser. Aux abords du commissariat de police, toutes les participantes ont été invitées à crier pendant une minute. "Pour les survivantes d'agressions sexistes et sexuelles, crions pour dire aux victimes nous vous croyons, nous vous aimons et nous sommes là !"

Pour celles, aussi, qui ne sont plus là pour crier : ces 137 femmes, mortes sous les coups de leurs conjoints ou de leurs ex, selon un décompte des associations. "On a déjà battu le record de l'an dernier", confie Franca. "Et l'année n'est pas finie..."
Au moins un milliard d'euros pour enrailler le fléau des violences faites aux femmes
Une seule façon d'enrailler le fléau selon les associations féministes : mettre les moyens nécessaires dans la lutte contre les violences faites aux femmes. "Il faut au moins un milliard d'euros", explique Jenny Ducoli, la présidente de l'association Osez le féminisme 38. "Et beaucoup de mesures y compris sur le suivi des hommes violents, et ça pour le moment, ça ne figurerait pas dans les mesures du gouvernement."
Les annonces du gouvernement après son "Grenelle sur les violences conjugales" doivent être divulguées lundi. Un pas dans la bonne direction selon plusieurs manifestantes, mais qui est encore très insuffisant vu l'urgence de la situation.
La manifestation s'est terminée place Verdun. Les 137 pancartes avec les noms, les âges et les dates de décès des victimes de féminicides ont été plantées dans le sol, telles des tombes, juste en face de la préfecture de l'Isère.



