Près de 600 bikers dans les rues de Limoges pour dénoncer le contrôle technique et défendre leur liberté
La fédération française des bikers a appelé les motards à se rassembler ce samedi à Limoges. Près de 600 motos ont défilé dans les rues de Limoges. Les bikers ont dénoncé le contrôle technique obligatoire voulu par l'Union Européenne. Ils ont aussi défendu leur passion de la moto.
Des vestes en cuir, des grosses cylindrées rangées en bataille... Près de 600 motards, selon les forces de l'ordre, ont répondu ce samedi à l'appel de la fédération française des Bikers à Limoges. "On entend souvent la Fédération des Motards en colère mais nous existons depuis déjà 10 ans". Daniel Domingues Cego est le délégué du 87 de la Fédération des Bikers. "La bécane, c'est toute une vie pour moi. J'ai commencé il y a 30 ans à customiser (personnaliser) mes motos et je continue encore aujourd'hui. C'est un symbole de liberté. C'est notre moto."
Dans le viseur, aujourd'hui des motards, le contrôle technique pour les deux roues. C'est une directive européenne que la France a suspendu la semaine dernière. "Nous voulons l'enterrer. Nous n'en avons pas besoin, c'est une loi anti-moto. Nous n'avons pas de carrosserie, on met notre corps en jeu donc bien sûr que nos motos sont sûrs."
Hervé approuve. Ce propriétaire d'une Harley Davidson en a marre de voir "défiler les loi contre les motards. Aujourd'hui, les autorités veulent s'attaquer dans les agglomérations aux scooters débridés qui roulent n'importe comment, aux petits merdeux qui font des rodéos... Au final, ces mesures nous touchent aussi."
Redorer le blason
Ce rassemblement était aussi l'occasion pour les motards de se retrouver et de défendre leur culture. "Les gens ont souvent une image fausse du monde des bikers avec des stéréotypes issus des séries ou films américains", soupire Marco. "Nous n'avons pas d'armes, nous ne faisons pas de trafic. Nous défendons juste notre mode de vie, notre liberté et notre culture. C'est une vraie famille le monde de la moto, nous savons faire preuve de solidarité. Certains groupes aident des ONG qui luttent contre la précarité."