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Près de sept personnes sur dix sont confrontées régulièrement à la religion au travail
Selon la dernière étude de l'Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre), la part des salariés confrontés au fait religieux dans leur entreprise est stable par rapport à l'an dernier, à 65%. Les conflits nés de cette confrontation restent rares, mais sont en légère hausse.

C'est un chiffre stable : comme en 2017, 65% des salariés disent avoir été confrontés à au moins un fait religieux sur leur lieu de travail, alors qu'ils étaient 63% à en faire état en 2016. C'est ce qui ressort de l'étude annuelle de l'Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre), rendue publique ce jeudi.
Dans le détail, l'étude relève que 29,5 % des personnes rencontrent régulièrement le fait religieux dans leur situation de travail, c'est-à-dire à une fréquence quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle, un taux en baisse puisqu'elles étaient 34 % en 2017. Après avoir connu une forte évolution ces dernières années, l'irruption de la religion au travail se stabilise, et "arrive à maturité", selon les mots des auteurs de l'étude. D'ailleurs, près des trois-quarts des interrogés ne constatent plus d'augmentation de ces faits. En revanche, ils sont plus des deux-tiers à penser que les situations conflictuelles autour de la religion vont se multiplier à l'avenir.
Les demandes d'absence pour les fêtes religieuses devant le port visible d'un signe
Mais de quoi parle-t-on quand on évoque le fait religieux ? En 2018, ce sont les demandes d'absence pour pouvoir célébrer les fêtes religieuses qui sont les plus fréquemment citées (21%), devant - et c'est une nouveauté - le port visible d’un signe, comme une croix, une kippa, un foulard, un turban (19,5%), et les demandes d’aménagement du temps de travail (15%). Les refus d'effectuer des tâches pour motif religieux ou de travailler avec une femme n'arrivent que loin derrière, à moins de 5%.
Pour autant, les cas nécessitant l'intervention d'un supérieur sont en augmentation : de 24% en 2014, la part est passée aujourd'hui à 51%. Cela ne consiste pas systématiquement à résoudre des problèmes ou des conflits, cela peut aussi prendre la forme de la recherche de compromis ou d’une décision acceptée par le salarié. Plus de 90 % des situations ne génèrent ni conflit ni blocage, la part des cas conflictuels est de seulement 9,5 %, en légère hausse par rapport à 2017 (7,5 %).
Pas besoin de demander la permission pour prier pendant une pause, mais pas question de proposer aux autres
En fait, seuls 5% des personnes interrogées disent observer des blocages liés à la religion, bien loin des conflits liés aux conditions de travail (35%), ou à la politique (16%). Et de manière générale, la religion est plutôt bien acceptée, tant que la pratique reste personnelle et que les pratiquants ne font pas de prosélytisme.
Pour près de 6 personnes sur 10, il n’est pas nécessaire de demander de permission de prier pendant une pause. En revanche, deux tiers des personnes sondées (66,6 %) sont opposées au fait de proposer à d’autres de venir prier, et pour plus 90% des répondants, il n’est pas légitime de refuser de réaliser des tâches ou de travailler avec certaines personnes pour des motifs religieux.
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