Près de quarante personnes réunies contre la transphobie à Clermont-Ferrand
Samedi, près de quarante personnes se sont rassemblées à la fontaine située dans le quartier Montferrand. Plusieurs prises de parole ont eu lieu, pour dénoncer l'agression de la semaine dernière, mais aussi appeler à plus de pédagogie autour de la question de l'identité de genre.
Parmi ces 40 personnes se trouvaient aussi des membres de l'association AIDES, mais aussi du syndicat étudiant UNEF. Tout le monde s'est réuni autour de la fontaine du quartier Montferrand, à l'appel de l'association Queer Auvergne.
Nathalie, victime d'une agression transphobe dans le quartier des Vergnes, la semaine dernière, a pris la parole. Celle qui est l'une des administratrices de Queer Auvergne a notamment exhorté ceux qui ont subi les mêmes problèmes à témoigner. "N'ayez pas peur. Portez plainte, et si vous avez peur, rapprochez-vous des associations comme Queer Auvergne", a-t-elle avancé.
"Les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas. Pour moi, le genre est un spectre. On peut s'y placer n'importe où, indépendamment de la sexualité" - Nathalie, femme transgenre, agressée la semaine dernière à Clermont-Ferrand
Elle a notamment raconté son histoire personnelle. "Je suis aide-soignante, et je suis en arrêt maladie pour raisons personnelles. Je voulais reprendre mon travail, mais la direction des soins a jugé mon retour indésirable car je suis transgenre. J'ai menacé le directeur de le poursuivre au pénal pour discrimination sur l'identité de genre. Quinze jours plus tard, je suis revenu dans le service, mais la psychologue du service avait mis en place une cellule psychologique, la même qu'on utilise après les attentats terroristes. C'est très dur à vivre. Il y a une vraie méconnaissance dans les administrations."
La présidente de Queer Auvergne, Morgane Vigouroux, a elle aussi lancé un appel, à la pédagogie, rappelant que son association était déjà intervenue au lycée Sidoine Apollinaire, il y a quelques mois. "On aimerait faire de la prévention, dans les collèges ou lycées, pas simplement dans un cadre médiatique. S'il y a par exemple des professeurs intéressés pour un témoignage, dans une structure ou une autre, n'hésitez pas à nous contacter. Il y a un besoin de parler de ce sujet, du fait qu'on existe et qu'on mérite pas d'être traités comme ça. On doit être acceptés."