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Prisons : deux syndicats refusent les mesures proposées par le ministère de la Justice
Le ministère de la Justice a détaillé, ce jeudi, les mesures proposées aux syndicats de surveillants pénitentiaires. La ministre de la Justice les a une nouvelle fois rencontrés dans l'après-midi pour essayer de mettre fin au conflit social. Mais la CGT et FO Pénitentiaire ne signeront pas l'accord.

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a rencontré une nouvelle fois ce jeudi les trois syndicats de surveillants pénitentiaires, pour tenter de mettre fin au mouvement de protestation commencé il y a maintenant onze jours. Le ministère détaille, dans un communiqué , les mesures proposées à l’Ufap-Unsa, FO-Pénitentiaire et la CGT pénitentiaire en tenant compte "des demandes (…) exprimées depuis le début du conflit social". Mais la CGT et FO Pénitentiaire ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne signeraient pas cet accord. Le syndicat UFAP (majoritaire) ne s'est pas encore prononcé. Edouard Philippe, le premier ministre, a appelé les syndicats au "sens des responsabilités".
Voici ce que propose le texte : tout d'abord, alors que la contestation a commencé après l’agression de surveillants par un détenu condamné pour terrorisme , "la capacité d’évaluation des détenus terroristes islamistes et radicalisés va être doublée cette année pour permettre d’évaluer 250 détenus par an," écrit le ministère, qui promet que la prise en charge de ces détenus sera également renforcée. "Au-delà des 150 détenus extrêmement dangereux, qui ont vocation à être placés en quartier d’isolement, les profils dangereux ou prosélytes seront pris en charge dans des quartiers totalement étanches avec un objectif de 1.500 places", peut-on lire dans le communiqué.
Des équipements renouvelés et des primes revalorisées
La Chancellerie propose également des mesures "concrètes" pour la sécurité des surveillants : le renouvellement des équipements, comme les gilets par balles, les téléphones portables, les alarmes portatives, des "passe-menottes" (anneaux auxquels attacher les détenus à l'aide de menottes) dans les quartiers sensibles ou encore le renforcement des fouilles.
Comme Nicole Belloubet l’avait déjà évoqué, le ministère prévoit 1.100 emplois supplémentaires de surveillants sur quatre ans, entre 2018 et 2021. Et des primes sont également revalorisées : celle dite de "sujétion spéciale", qui est censée compenser les contraintes et risques du métier, et la prime de dimanche et jours fériés. Le ministère propose également de faire passer d'environ 900 à 1.400 euros l'indemnité pour charge pénitentiaire (ICP) que touchent les surveillants en fin de mandat.
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