Protection animale : pointé du doigt, l'abattoir de Blancafort est autorisé à rester ouvert
La préfecture du Cher a indiqué que l'abattoir de Blancafort s'était conformé à la réglementation dans le domaine de la protection animale. Des contrôles réguliers seront menés pour vérifier le respect quotidien des normes.
L'abattoir de volailles de Blancafort, dans le Cher, va pouvoir poursuivre son travail. Épinglé par l'association L214 pour des infractions aux règles du bien-être animal, l'établissement avait reçu un ultimatum pour respecter les normes. "Depuis le 16 décembre, les 48 heures ont été mises à profit pour résoudre les non-conformités et se conformer à la réglementation dans le domaine de la protection animale", indique la préfecture du Cher dans un communiqué envoyé vendredi 18 décembre. Par conséquent, la menace de suspension de l'agrément de l'abattoir ne sera pas exécutée.
Des contrôles réguliers par les services concernés
Néanmoins, une surveillance accrue est prévue. "La mise en œuvre de ces mesures, qui répondent aux non-conformités majeures relevées lors de l’inspection du 11 décembre dernier, fera l’objet de contrôles réguliers de la part des services compétents", souligne la préfecture du Cher. Sur les images de l'association L214, on voyait des centaines de dindes entassées dans des camions. Certaines suffoquaient et mouraient pendant leur transport entre leur élevage et l'abattoir de Blancafort. Encore vivantes, les dindes étaient ensuite pendues par les pattes pendant plus de deux minutes et avec l'obligation de lever la tête pour ne pas racler le sol.
L'abattoir de Blancafort emploie 340 salariés. Plusieurs ont confirmé à France Bleu Berry ces cas de maltraitance. Ils évoquent également des cadences de travail infernales, des burn-out et trois suicides lors des six derniers mois.