Protections périodiques gratuites : "C'est une victoire" pour le président de l'AFEP à Poitiers
L'association fédérative des étudiants de Poitiers salue une avancée avec la gratuité des protections périodiques pour les étudiantes, annoncée par la ministre de l'Enseignement supérieur lors de sa visite à Poitiers mardi. Gabriel Demas, président de l'AFEP revient sur cette rencontre.
Il fait partie des étudiants qui ont pu échanger pendant un peu moins de deux heures avec la ministre de l'Enseignement supérieur dans les jardins de la préfecture de la Vienne ce mardi. Gabriel Demas, président l'AFEP, l'association fédérative des étudiants de Poitiers, revient pour France Bleu Poitou sur cette rencontre, marquée par l'annonce de la distribution gratuite de protections périodiques aux étudiantes dès la rentrée.
"On a eu des retours positifs dans l'ensemble, il y a toujours certains problèmes qui existent mais on essaie de travailler avec différents acteurs pour trouver des solutions" résume cet étudiant en droit. Parmi les problèmes majeurs : la précarité alimentaire rendue très visible par la crise sanitaire. C'est un des sujets sur lesquels "il faudrait toujours en faire plus parce qu'aujourd'hui, il y a quand même 30% des étudiants qui après avoir payé leurs charges vivent avec moins de 100 euros par mois, ça reste très problématique."
Les protections périodiques gratuites, un combat mené depuis deux ans par les associations étudiantes
Malgré tout, l'AFEP se réjouit de la mise en place de distributeurs de protections périodiques gratuites. Un combat mené "depuis deux ans" avec l'ANES, l'association nationale des étudiants sages-femmes et la FAGE, la fédération des associations générales étudiantes. "Ça a commencé par une enquête sur le territoire de Poitiers, puis nationale" explique Gabriel Demas. "Avec la présentation de cette enquête hier matin à la ministre dans l'après-midi, on peut se dire que c'est une victoire."
Cette annonce a permis à la ministre de s'éloigner un petit peu de la polémique sur l'islamo-gauchisme. Si le monde universitaire est en colère, pas question de boycotter la rencontre pour Gabriel Demas car, même si l'AFEP "comprend le choc de l'enseignement supérieur" la visite de Frédérique Vidal "était déjà prévue et puis on avait des étudiants impatients de discuter avec elle, qui ne sont pas militants, qui ne sont pas engagés, juste des étudiants en détresse."
L'enseignement à distance participe à cette détresse, malgré le retour en présentiel à hauteur de 25% rappelé par la ministre pendant sa visite. Sur ce sujet, l'AFEP "attend toujours le ministère. On a posé nos revendications, ils savent de quoi on parle et on espère que cela va s'ouvrir d'ici peu" conclut Gabriel Demas.