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Puy-de-Dôme : les anciens salariés de Luxfer maintiennent la pression
Les salariés de Luxfer contestaient leur licenciement devant le Conseil des Prud'hommes de Clermont-Ferrand, ce mercredi. Une audience judiciaire formelle qui a plutôt servi à mettre en avant leur cause. L'usine de Gerzat est fermée depuis le printemps 2019.

C'est un rendez-vous formelle dont il ne ressort rien. Ou presque : la date de leur prochaine convocation, le 8 juillet 2021. "On s'y attendait" soupire David, devant le Palais de Justice de Clermont-Ferrand. Les 97 ex-salariés, quasiment tous présents ce mercredi matin, ont tenu à se rassembler devant le Conseil des Prud'hommes. Ils contestaient leur licenciement en juin dernier, un licenciement qu'ils jugeaient "sans cause réelle et sérieuse."
Dans le Puy-de-Dôme, les entreprises de l'aéronautique ont du mal à recruter. Ce n'est pas le cas d'Aubert-et-Duval ou de Constellium, à Issoire. David le sait : à 50 ans, cet ancien technicien de gestion à l'usine Luxfer de Gerzat aura du mal à retrouver un job sous les mêmes conditions qu'à Luxfer. "Lors d'un entretien dernièrement, quand je suis ressorti, j'ai vu un jeune. C'est très bien que les jeunes trouvent du travail. Mais, _moi aussi, j'ai des compétences et un savoir-faire"_lance-t-il.
La vente de l'usine de Gerzat attendue comme le messie
Sur les 136 salariés que comptait l'usine gerzatoise, la majorité est aujourd'hui au chômage ou dans des emplois précaires. Alors, ce rendez-vous au Prud'hommes étaient le moyen de montrer à l'Etat qu'une faute grave a été commise. "Le motif économique est complètement infondé" tonne Axel Peronsczyk, "ce licenciement était abusif". L'élu CGT est toujours remonté. "C'est une longue procédure importante pour nous, pour faire reconnaître juridiquement cette décision injuste. L'Etat n'aurait pas du s’immiscer pour permettre au groupe Luxfer de licencier."
Devant un piquet rouge installé par la CGT, celui qui est devenu l'un des symboles de la lutte contre l'entreprise anglaise répète à qui veut l'entendre qu'un "repreneur est là" pour permettre aux ex-salariés de reprendre la production de bonbonnes de gaz, stoppée au printemps 2019. "On attend la vente de l'usine. Le repreneur est sérieux. Son projet est intégralement financé. Seulement, Luxfer n'a toujours pas mis en vente" le site gerzatois, devenu une friche industrielle en pleine ville. "L'Etat a les moyens" d'imposer à la multinationale de vendre, "des pressions financières" notamment.
Ce message, les salariés comptent le dire à chacune de leurs prises de positions publiques. Cela pourrait être lors de la visite de Jean Castex lundi prochain, même si rien n'est encore calé. "On l'attend" sur le site, affirme, combatif, Axel Peronsczyk.
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