Quetigny : un verger bio pour employer des personnes handicapées
La ville de Quetigny a planté ce lundi le premier pommier de son futur verger bio. Une quarantaine de personnes en situation de handicap pourront y travailler.

Un nouveau verger bio va voir le jour à Quetigny, le premier arbre a été planté ce lundi. Ce verger bio embauchera une quarantaine de travailleurs en situation de handicap.
Avec un taux de chômage deux fois plus élevé que la moyenne nationale, l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap est un enjeu très actuel. 500 000 personnes handicapés seraient inscrites à Pôle Emploi.
Une quarantaine de salariés handicapés
Ces personnes handicapées "souffrent encore de préjugés, pour l'employeur, le mot handicap fait encore peur", explique Sylvain Dupic, le directeur de Promut à Dijon.
Les entreprises adaptées Promut, financées en partie par l'Etat, ont pour mission de trouver du travail à des personnes en situation de handicap et d'aménager leurs conditions de travail. Des salariés de Promut vont travailler sur le nouveau verger bio de Quetigny.
Le handicap, un frein à l'embauche
Des salariés de Promut vont travailler sur le nouveau verger bio de Quetigny.
"Ce sont surtout les contrats sur le long terme qui font peur", continue Sylvain Dupic, "les employeurs ont peur que du jour au lendemain, le salarié handicapé soit dépassé par des changements de leur vie quotidienne au travail".
De nombreux salariés handicapés travaillent en tant que jardinier pour l'entreprise Promut. "Et _ils réussissent très bien_, ils sont très appliqués, et respectent à la lettre les consignes qui leurs sont données", explique Sylvain Dupic.
Un gain d'autonomie pour les salariés
Yannick Mathé est handicapé, il travaille en tant que paysagiste, un métier qui lui a beaucoup apporté. "J'ai pu passer mon permis B par exemple" avance le jeune homme, "et je travaille en grande autonomie, parfois seul avec les clients". Yannick Mathé apprécie son métier de jardinier, qu'il juge très exigeant.
"Il faut savoir qu'on apprend en permanence dans ce métier, notamment avec la taille des haie, il faut parfois s'adapter à certains buissons, ce n'est jamais la même chose". Yannick est également formé au maniement de machines-outils, et espère bientôt pouvoir exercer des fonctions d'encadrement.