Recensement : le nombre d'habitants en France augmente plus lentement qu'avant, selon l'Insee
La population Française ne croît plus aussi vite qu'avant, selon les derniers chiffres du recensement publiés par l'Insee ce mardi. Le solde naturel, la différence entre le nombre de naissances et celui des décès, s'est réduit dans la plupart des régions.
"Le dynamisme démographique" a faibli entre 2013 et 2018, selon les derniers chiffres du recensement publiés ce mardi 29 décembre par l'Insee. Au cours de cette période, la croissance moyenne de la population a été de 0,4% par an, soit 233 600 habitants supplémentaires chaque année, contre 0,5% par an en moyenne entre 2008 et 2013, analyse l'Institut national de la statistique et des études économiques. Le nombre d'habitants continue donc de croître, mais à un rythme moins soutenu.
Le solde naturel, la différence entre le nombre de naissances et celui des décès, s'est réduit dans la plupart des régions, entre 2013 et 2018. "Cette baisse est due à la fois au plus grand nombre de décès (avec l'arrivée à des âges élevés des générations nombreuses du baby-boom) et au recul des naissances", détaille l'institut.
Les grandes villes attirent, sauf Paris
La population est en baisse notamment à Paris, en Dordogne, dans le Territoire de Belfort, en Martinique et en Guadeloupe. La capitale a perdu chaque année 0,5% de ses habitants entre 2013 et 2018, alors qu'elle en gagnait 0,2% par an durant les cinq années précédentes. Paris enregistre bien plus de naissances que de décès, mais "perd cependant des habitants du fait d'un important déficit migratoire apparent", détaille l'Insee.
Hormis Paris, "les aires d’attraction des villes de 700 000 habitants ou plus sont les plus dynamiques", en particulier celles de Bordeaux, Nantes, Montpellier, Toulouse et Rennes. Ce dynamisme s'explique le plus souvent à la fois par un excédent naturel et migratoire. À l’opposé, les baisses se concentrent dans les aires de moins de 50 000 habitants.
La Guyane et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur font figure d'exception. Entre 2013 et 2018, ce sont les deux seules régions où le taux de croissance annuel de la population a augmenté par rapport aux cinq années précédentes. Une situation qui s'explique par une augmentation du solde migratoire dans ces territoires, et non du solde naturel.
Quelques chiffres régionaux en détail
- En Auvergne-Rhône-Alpes et plus précisément dans la Drôme et l'Ardèche, en Haute-Savoie, en Isère ou encore dans la Loire et en Haute-Loire
- En Bourgogne-Franche-Comté
- En Bretagne
- Dans le Centre-Val de Loire, en Indre-et-Loire, dans l'Indre, le Cher et dans le Loiret
- Dans le Grand Est
- Dans les Hauts-de-France
- En Normandie
- En Nouvelle-Aquitaine, dans la Vienne et les Deux-Sèvres, dans la Creuse, en Dordogne et dans les Landes
- En Occitanie, dans l'Hérault
- Dans les Pays de la Loire et plus précisément en Mayenne