Recherche enseignants désespérément en Seine-Saint-Denis
C’est un cri d’alarme que lance vendredi le syndicat Unsa Education. La situation est désespérante, il y a des postes mais aucun candidat ne se présente. Pour protester contre les conditions de travail très dégradés la FSU 93 lance un appel à la grève pour le 20 novembre.

Des postes d'enseignants mais pas de candidat : c'est le drame de la Seine-Saint-Denis. Personne ou presque ne souhaite travailler dans l’éducation dans ce département, le plus jeune et le plus pauvre de France. A la rentrée, 450 postes en primaire étaient vacants . La situation est alarmante indique le syndicat Unsa Education qui ne suit pas l’appel à la grève lancée par la FSU pour le 20 novembre . Le syndicat fait une série de propositions pour tenter de sortir de l’impasse. Il demande "un traitement spécifique de grande ampleur" pour sortir du "marasme éducatif ".
A ce jour, 332 contractuels ont été nommés et, pour répondre au mécontentement qui monte en Seine-Saint-Denis, la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé jeudi soir plusieurs mesures pour améliorer leur formation et les aider à remplir leur mission.
De son côté le syndicat Unsa Education fait plusieurs propositions avec en toile de fond la priorité donnée au recrutement local.
Le syndicat souhaiterait que les étudiants non boursiers puissent suivre une formation en alternance pour devenir professeur des écoles. Il voudrait aussi l’ouverture d’antennes universitaires dans plusieurs communes de la Seine-Saint-Denis.
Pour donner envie aux enseignants de venir en Seine-Saint-Denis, le syndicat aimerait qu’une prime de 500 euros soit proposée à ceux qui veulent travailler en zone d’éducation prioritaire. Il faut aussi des avantages liés à la carrière, au logement et au transport, estime le syndicat. Il faudrait enfin revoir les règles pour les mutations et reconnaître la pénibilité du travail en permettant de partir au bout de 15 ans au lieu de 42 ans.