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Reims : le Grand Cirque Royal Zavatta accueille des artistes ukrainiennes
Le Grand Cirque Royal Zavatta a investi le parking de l'hippodrome de Reims depuis la mi-avril. En représentation jusqu'au 1er mai 2022, des artistes de différentes nationalités composent la troupe. Parmi eux, des Ukrainiennes arrivées pour fuir la guerre dans leur pays.

Comment vivent les Ukrainiens réfugiés dans la Marne ? Si certains prennent des cours de français, d'autres sont hébergés chez des particuliers et d'autres encore ont trouvé du travail. C'est le cas de cinq artistes ukrainiennes en contrat avec le Grand Cirque Royal Zavatta en représentation à Reims jusqu'au 1er mai 2022.
Avec la guerre en Ukraine, une grande partie de la troupe a changé. Avant le conflit, la troupe est composée d'artistes venant de pays différents, dont la Russie. L'invasion russe commence à la fin février de cette année et le cirque décide de décommander les artistes russes. "C'était impossible de les garder", avoue Christophe Herry, le directeur artistique du Grand Cirque Royal Zavatta.
Dans le même temps, le téléphone de Christophe Herry sonne régulièrement : "Nos contacts du milieu du cirque ukrainien nous informaient que certaines artistes étaient encore en Ukraine et qu'elles pouvaient partir. Alors on a décidé de les accueillir, bien sûr. Je me revois être au téléphone avec elles, elles étaient éparpillées dans différents aéroports d'Europe après avoir fui en catastrophe leur pays : tout se faisait au dernier moment. Ilona, notre nouvelle chanteuse est arrivée avant-hier !"
Rentrer en Ukraine ? Oui, mais quand ?
Pour l'instant, elles sont cinq à avoir intégré la troupe. D'autres doivent arriver ce jeudi 21 avril. Ici, ces artistes sont en sécurité. Certaines hésitent même à s'installer en France. Ivan est un équilibriste moldave à la retraite et aujourd'hui directeur du Grand Cirque Royal Zavatta, chaque jour il constate l'état d'esprit de ses artistes : "On ne peut qu'essayer d'imaginer ce qu'elles ressentent. Avec nous, elles dansent, elles chantent, mais leurs pensées sont ailleurs, c'est évident."
Anastasia et Alina sont toutes deux danseuses. Arrivées en France dans ces conditions particulières, leurs témoignages sont de la même nature : "Bien sûr qu'on souhaite rentrer en Ukraine. Mais c'est impossible, on le sait. Certaines d'entre nous hésitent à rester en France, s'y installer dans la durée…"
La question du futur est la plus compliquée. Anastasia n'a pas réussi à terminer sa phrase.
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