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Reims : une cinquantaine de douaniers réclament davantage de moyens
Une cinquantaine de douaniers de la Marne, des Ardennes et de l'Aube se sont rassemblés, ce jeudi en fin de matinée, devant les locaux de la direction régionale des douanes de Champagne-Ardenne à Reims. Une déclinaison d'un mouvement national entamé depuis début mars, pour réclamer plus de moyens.

"Pour Financer le Brexit, faut-il faire la Manche ?". Un slogan en forme de jeu de mot, sur une pancarte, pour résumer la colère des douaniers. Ce jeudi, ils se sont rassemblés devant la direction régionale des douanes, rue du Jard à Reims, vers 11h. Ils étaient une cinquantaine, venus de la Marne, des Ardennes et de l'Aube, pour alerter sur le manque de moyens.
"En 1992, lorsque l'on a ouvert les frontières, il y avait 200 douaniers dans les Ardennes. Aujourd'hui, il y en a 200 mais dans toute la Champagne-Ardenne, se désole Christophe Thuaud, représentant syndical FO et douanier depuis 25 ans. Et pourtant, il n'y a pas moins de travail, il est juste différent". Et de déplorer les soucis avec le système informatique, et la politique d'économies sur le non-remplacement des véhicules, des gilets pare-balles, des uniformes....
Quand on ne contrôle pas la contrefaçon, ou les jouets pour les enfants, on ne protège pas la population
"Pendant quatre ans, il nous manquait sept ou huit agents dans notre bureau de Reims, peste Chloé, qui y travaille depuis cinq ans. On aimerait bien accompagner les entreprises dans des conditions correctes, c'est la base de notre métier. Et puis, sur notre mission de contrôle, nous n'avons plus les moyens de les faire de manière poussée. Et quand on ne contrôle pas la contrefaçon, ou les jouets pour les enfants, on ne protège pas la population".
Une manifestation, qui intervient après plus de huit semaines de mobilisation des douaniers, partout en France. Une colère partie des Hauts-de-France, où les douaniers étaient inquiets de l’approche, assez floue, du Brexit. Une colère qui s'était déjà exprimée, dans la Marne, par une grève du zèle au péage de Taissy.
Le dialogue est rompu
Sur le plan national, le dialogue social est coupé. Le gouvernement avait proposé un chèque de 14 millions d'euros, mais il a été rejeté par l'intersyndicale qui réclame davantage de moyens. Et, depuis, aucune autre réunion n'a été organisée. Un exemple suivi au niveau de la Champagne-Ardenne.
Ce jeudi, les manifestants ont remis une liste de doléances à la direction régionale, afin qu'elles soient "remontées", au niveau interrégional, puis national. Mais ils n'ont pas été reçus : "Je le regrette, déplore le directeur régional Jean-Luc Bouvier. Mais il faut être deux pour dialoguer, et ce n'est pas le cas". Il affirme également que la Champagne-Adrenne sera prête pour le Brexit, et que deux postes ont été spécifiquement crées, une au bureau de Reims, et l'autre à l'aérodrome de Troyes-Barberey. "Il en faudrait une dizaine", surenchérit Christophe Thuaud. Et sans rapprochement attendu, le conflit pourrait encore durer.
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