Rennes : l'acte XX des gilets jaunes dégénère
Après des samedis de manifestation calmes à Rennes, l'acte XX des gilets jaunes a été marqué par de nouvelles violences ce samedi 30 mars. Une personne a été interpellée.

C'était pourtant bien parti. Malgré l'interdiction de manifester dans un secteur élargi à Rennes, 800 gilets jaunes ont défilé ce samedi 30 mars dans les rues de la capitale bretonne. Une manifestation interrégionale pour l'acte XX du mouvement. Parti du mail François Mitterrand le cortège a tenté à plusieurs reprises de contourner les barrages de police et les cordons de sécurité, notamment à l'entrée de la place de la République.
Malgré quelques face-à-face tendus notamment Boulevard Magenta devant le centre des impôts, la manifestation était calme, sans heurts, avec en tête de cortège des femmes habillées en noirs et maquillées de coquards, pour dénoncer les violences policières. Des personnes âgées étaient aussi présentes en soutien à Geneviève Legay, cette septuagénaire bousculée à Nice par un policier et blessée à la tête.
Mais la situation a dégénéré rapidement à partir de 15h30-16h00. Le cortège de gilets jaunes, réduits au fil de l'après-midi, se retrouve nassé Avenue Janvier. D'un coup, une vingtaine de personnes cagoulées, masquées, et habillées en noir sortent du cortège, et font face a un impressionnant dispositif de sécurité guidé par hélicoptère qui patrouillait toute la journée dans le ciel rennais.
Les forces de l'ordre font rapidement usage de gaz lacrymogène et chargent sur toute l'avenue. Plusieurs personnes sont bousculées et prises en charges par les street médic. Une personne est projetée au sol et interpellée.
Dans leur fuite, les casseurs renversent et mettent le feu à des poubelles et à des conteneurs à verre, une vitrine est également dégradée. Des cacatovs, ces bombes artisanales faites d'excréments, sont lancées sur les fonctionnaires de police.
La manifestation est totalement dispersée vers 17h00. Les policiers mettront jusqu'à la fin de l'après-midi pour évacuer les derniers casseurs, qui se sont notamment réfugiée au parc du Thabor.