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Rennes : le stress des futurs étudiants face à la pénurie de logements
La crise sanitaire ralentit la recherche de logements des futurs étudiants rennais. Publiée le mardi 18 août, une étude de la fédération des associations de Haute Bretagne montre que les loyers représentent la principale hausse de leurs dépenses à la rentrée.

Il n'a jamais été aussi compliqué pour les étudiants de trouver un logement à Rennes (Ille-et-Vilaine). Après deux semaines de recherche, Esther, une bachelière de 16 ans, se prépare pour sa toute première visite. Le stress lui a même donné quelques vertiges en y allant. "C'est l'angoisse de ne pas savoir si mon dossier sera retenu. J'ai contacté dix à quinze agences mais aucune ne m'ont rappelée, même pas pour me dire que l'appartement était pris ou les visites pleines. On est dans l'attente permanente, on a aucune suivi, aucun retour..."
Il y a des appartements sales, avec des murs qui craquent"
Clarisse n'a toujours pas trouvé de toit pour la rentrée. Pourtant, elle a multiplié les trajets en train depuis Redon (Ille-et-Vilaine) pour suivre les visites. "J'en ai pour cent euros de dépenses de train au total", déplore-t-elle, un dossier à la main. Elle dénonce des visites d'appartements "de 8 mètres carrés à plus de 300 euros, sans les charges, c'est énorme ! Il y a des appartements sales aussi, avec les murs qui craquent".
La situation profiterait aux marchands de sommeil selon Diane Collin-Besnard, gestionnaire immobilier chez Cogir. "La demande est telle que des propriétaires ne passent pas forcément par une agence, avec des loyers exorbitants pour des choses qui ne sont pas louables." Pour faire face à la pénurie de logements, son agence a trouvé une solution : "Pour des propriétaires qui ne veulent pas d'étudiants ou du statut étudiant, on leur demande de changer d'avis".
On nous dit que les places seront disponibles en novembre !"
Cette situation s'explique par les très bons résultats au baccalauréat, qui a été attribué avec le contrôle continu. "On a un nombre de bacheliers plus important cette année, donc la recherche est plus complexe pour les futurs étudiants", explique Benjamin Guerrot, de l'agence La Française Immobilière Rennes Centre. "On a eu des étudiants qui sont arrivés assez tardivement sur le marché locatif, car ils n'avaient pas encore leur réponse de la part de leur école. C'est une année particulière avec cette crise sanitaire !"
Certains étudiants se font aider par leurs parents. Olivier est venu épauler son fils, Antonin, bloqué dans ses recherches : "C'est la dixième agence depuis ce matin et on voit bien que le marché est saturé. On nous dit que les places seront disponibles en octobre ou novembre ! La solution sera certainement une chambre chez l'habitant..."
Jusqu'à 70% du budget d'un étudiant
De son côté, le CROUS de Rennes indique qu'il reste environ 80 logements pour les étudiants boursiers. Les loyers représentent la plus grande augmentation dans les dépenses des étudiants à la rentrée selon une étude de la fédération des associations de Haute Bretagne (FAHB), publiée mardi 18 août. Le coût de la vie universitaire devrait augmenter de 2,6%. Pour l'Union Nationale des Etudiants de France (Unef), le loyer représente jusqu'à 70% du budget global d'un étudiant.
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