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EN IMAGES - À Rennes, près d'un millier de manifestants contre les violences sexistes et sexuelles
Après une marche aux flambeaux jeudi dernier, près d'un millier de personnes ont répondu à l'appel du collectif Nous Toutes samedi 27 novembre, esplanade De Gaulle à Rennes. Ces manifestants ont défilé pour demander une meilleure protection des victimes d'agressions.

La pluie battante a laissé place à un peu de ciel bleu quelques instants après le début de la manifestation. Près d'un millier de personnes se sont rassemblées esplanade De Gaulle à Rennes samedi 27 novembre vers 15 heures. Ils ont ensuite défilé jusqu'à la place de la République contre les violences sexistes et sexuelles, à l'appel du collectif Nous Toutes, de syndicats et de partis politiques. Une marche aux flambeaux avait déjà été organisée jeudi 25 novembre pour la journée internationale de luttes contre les violences faites aux femmes.
Seules 12 % des victimes d'agressions sexuelles portent plainte
L'insécurité est au cœur des discussions. Claire est venue manifester avec sa file, Jeanne, 22 ans. Toutes les deux aimeraient pouvoir se sentir en sécurité lorsqu'elles sortent le soir. "C'est très désagréable de ne pas pouvoir mettre de talons hauts et de jupes", souffle Claire. "En sortant de soirée, on est systématiquement obligées de se faire raccompagner par un homme, il faut que ça cesse", ajoute sa fille. Les organisateurs du rassemblement pointent également les violences sur le lieu de travail et interpellent "nos employeurs privés et publics". 30 % des femmes ont déjà été harcelées ou agressées sur leur lieu de travail selon les chiffres du ministère chargé de l'Egalité.
Les manifestants réclament une meilleure protection des victimes d'agressions sexuelles. Selon une estimation de l'Observatoire national des violences faites aux femmes, seules 12 % des victimes ont porté plainte, qu’elles aient ensuite maintenu ou retiré cette plainte. "Même s'il y a un dépôt de plainte, on ne peut pas leur assurer la sécurité. Elle retournent vers leurs agresseurs, faute de moyens, faute de lieux pour se loger, se réfugier avec leurs enfants, par exemple", explique Virgnie, une pancarte à la main pour dénoncer le nombre en hausse de féminicides. Il y aurait eu 104 féminicides depuis le début de l'année selon le comptage du collectif "Féminicides par compagnons ou ex".
Ma parole a été décrédibilisée, on a du mal à nous croire nous-mêmes.
Comment libérer la parole des femmes agressés ? Colette, 19 ans, défend une "véritable éducation sur la sexualité, déjà obligatoire dans la loi mais dans les faits, elle n'est pas appliquée". La jeune femme aimerait également que la parole des victimes ne soit plus remise en cause. "Le pourcentage de fausses accusations n'est pas plus élevé que pour les autres crimes et délits."
"Je te crois". Ces trois mots sont très importants pour Chloé, 23 ans, qui les a inscrits sur sa pancarte. La jeune femme a été victime d'un viol à l'âge de 15 ans. "Ma parole a été décrédibilisée ou minimisée et j'aurais aimé qu'on me croit, se souvient-elle. C'est dur parce qu'on se demande quelle suite on va pouvoir donner à nos propos et ça nous fait encore plus peur, du coup, de devoir reparler. Ça a été difficile d'en reparler après, alors que j'avais déjà fait l'effort une première fois d'essayer de le faire. Et on a du mal à se croire nous-mêmes." Cette jeune victime a ensuite pu compter sur l'écoute de ses amis. "C'est précieux", ajoute-elle.
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