Réouverture des salons de coiffure : réactions mitigées en Ille-et-Vilaine
Après un mois de fermeture, les salons de coiffure vont pouvoir rouvrir ce samedi 28 novembre. Une décision très attendue par les professionnels même si le nouveau protocole sanitaire va leur faire perdre de l'argent.
Emmanuel Macron l'a annoncé ce mardi 24 novembre lors de son allocution. Les commerces dits "non-essentiels" vont pouvoir rouvrir ce samedi 28 novembre. Parmi eux, les salons de coiffure. Un vrai soulagement pour ces professionnels pour qui le mois de décembre constitue un mois essentiel.
Un espace de 8 m2 par client à respecter
"Nous avons l'habitude de dire que le mois décembre permet de payer les charges des mois à venir. Il conditionne un trimestre," explique Philippe Chevalier président de l'Unec (Union nationale des entreprises de coiffure) en Ille-et-Vilaine. Cette satisfaction est toutefois mesurée. "Nous avons un problème avec l'application du nouveau protocole sanitaire," ajoute rapidement le coiffeur.
"On nous impose une jauge de huit mètres carrés par client. C'est très compliqué. Un salon de 40 m2 ne pourra pas accueillir plus de cinq clients. Dans notre profession il y a des temps d'attente de 30 ou 40 minutes parfois plus pour les couleurs, les permanentes, etc. Ce temps nous permet de réaliser une autre activité entre temps mais avec ce protocole ce sera impossible," enchérit Philippe Chevalier.
Aucun foyer épidémique depuis le mois de mai
Selon le représentant des coiffeurs d'Ille-et-Vilaine, ses collègues vont perdre de l'argent. "Au moins 40% de leur chiffre d'affaires." Pourtant, le Breton tient à rappeler qu'aucun foyer épidémique ne s'est déclaré dans les salons de coiffure depuis le déconfinement en mai. "Dans nos salons les clients sont statiques. On nous a montré comme de bons élèves mais nous sommes punis ! C'est catastrophique," s'agace-t-il.
Jean Castex, le premier ministre, apportera des précisions aux annonces du Président de la République ce jeudi 26 novembre. D'ici là, des discussions auront lieu entre les professionnels de la coiffure et le gouvernement. Philippe Chevalier espère que cela pourra aboutir à un assouplissement du protocole sanitaire.