Restrictions durcies à Paris : "Un ajustement pour éviter les effets pervers", selon la mairie de Paris
À partir de ce vendredi, fini les livraisons, les ventes à emporter, et la vente d'alcool à Paris après 22h. Des mesures "difficiles", concède sur France Bleu Paris le premier adjoint à la mairie de Paris qui appelle "chacun à la responsabilité" pour lutter contre l'épidémie de coronavirus.
En concertation avec la mairie de Paris, la préfecture de police a pris un arrêté pour interdire les livraisons et ventes à emporter après 22h dans la capitale à partir de ce vendredi. La vente d'alcool est aussi interdite dans les supérettes, qui elles peuvent rester ouvertes. Sur France Bleu Paris, ce vendredi, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris préfère parler d"ajustements" plutôt que de "restrictions", "destinés à éviter les effets pervers observés et que les gens se contaminent".
"La préfecture de police a observé qu'il y avait des attroupements dangereux sur le plan sanitaire, des gens qui profitaient des supérettes pour faire des mini-bars debout", explique Emmanuel Grégoire. "Ce n'est pas insurmontable comme situation, il faut que les habitudes se réajustent".
Se serrer les coudes
Quant aux livraisons à domicile, l'élu justifie l'arrêt après 22h, parce qu'elles donnent lieu "à des rassemblements de livreurs à proximité de certains établissements". Mais faire une sélection des établissements aurait été "trop complexe".
Emmanuel Grégoire appelle "chacun à la responsabilité" pour accepter et appliquer ces mesures. "Il faut être solidaire, se serrer les coudes et s'assurer que ce soit efficace" pour lutter contre la deuxième vague de l'épidémie.
D'autres restrictions ne sont pas au programme à ce jour, mais "si la situation sanitaire s'aggrave", ce n'est pas exclu, prévient l'élu.