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Roanne : les gilets jaunes recueillent les doléances des citoyens

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Une semaine après le début des blocages et des manifestations, les gilets jaunes de Roanne ont décidé de ne pas bloquer les routes ce samedi 24 novembre. Ils se sont rassemblés sur la place des Promenades pour faire le point et mieux structurer le mouvement.

Plusieurs centaines de doléances ont été recueillies toute la journée de samedi.
Plusieurs centaines de doléances ont été recueillies toute la journée de samedi. © Radio France - Octavie Couchard

Ce samedi 24 novembre, ils étaient nombreux à se masser sur la place des Promenades à Roanne, avec leurs gilets jaunes ou non. Au lieu d'appeler à des blocages ou à des barrages filtrants, les gilets jaunes de Roanne ont décidé de recueillir les doléances des roannais.

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Toute la journée, de 10 heures à 18 heures, les citoyens pouvaient venir écrire leurs revendications. Autour de la table, des gilets jaunes, mais pas que. "C'est ouvert à tout le monde", explique Sébastien, l'un des référents du mouvement dans le roannais. "L'objectif de la journée, c'est d'avoir des témoignages d'un maximum de gens qui subissent le gouvernement Macron, des gens qui sont dans la difficulté, des retraités qui n'y arrivent plus, des étudiants qui sont obligés de demander de l'aide à leurs parents qui n'ont pas forcément plus de moyens", détaille-t-il. On est donc bien au-delà de la grogne contre la hausse des prix des carburants, une taxe qui apparaît "comme la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", selon Sébastien.

Gilets jaunes ou pas, tout le monde était invité à venir écrire ses revendications.
Gilets jaunes ou pas, tout le monde était invité à venir écrire ses revendications. © Radio France - Octavie Couchard

Pour ceux qui ne peuvent pas manifester...

Et l'idée a bien fonctionné à Roanne, puisque plusieurs centaines de doléances ont été recueillies. Une manière de donner la parole à tous, même à ceux qui ne peuvent pas venir manifester, comme Monique, une retraité qui peine à marcher : "Il y en a ras-le bol de tout, on ne peut plus rien faire, on est retraité et on survit comme on peut". Elle est venue avec Yvette, qui touche 1000 euros de retraite par mois et c'est parfois difficile : "On leur demande pas la lune quand même !", s'exclame la retraité, "on veut juste pouvoir vivre décemment". Dans ces doléances, Yvette a demandé beaucoup moins de taxes pour qu'elle puisse tenir avec sa retraite.

Il y a aussi ceux qui rejoignent le mouvement en cours de route : "C'est la première fois que je mets le gilet jaune, parce que la semaine dernière je ne pouvais pas être avec eux", explique Isabelle, secrétaire à Roanne. Pour elle, pouvoir coucher sur le papier ce qu'elle demande c'est important : "Il faut que tout soit entendu !"

... Et pour structurer le mouvement

L'idée de cette journée de doléances, c'est aussi de mieux structurer le mouvement des gilets jaunes dans le roannais : "Si on veut vraiment avoir un peu de poids et puis être écouter, il faut en passer par là, _il faut qu'on montre qu'on est capable de faire les choses correctement__, on nous reproche justement de ne pas être structuré et là on montre que c'est faux, on travaille comme ça depuis le premier jour et on ne pas s'arrêter_", argumente Sébastien.

Les doléances vont toutes êtres lues par les référents du mouvement, qui se chargent ensuite de faire une synthèse des demandes de chacun. Ils iront ensuite transmettre ces revendications aux élus locaux et nationaux.

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