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Rythmes scolaires : même les communes pionnières reviennent à la semaine de quatre jours

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Un à un les conseils d'école votent pour revenir à la semaine de quatre jours et les mairies de la Loire entérinent. Parfois à contre-cœur. C'est le cas de la Talaudière et de Riorges, deux communes parmi les premières à appliquer la réforme dès septembre 2013.

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-- © Maxppp - Sebastien Jarry

Difficile voire impossible de résister à la vague  ! Celle du retour à la semaine de quatre jours dans les écoles. Un à un les conseils d'école votent pour revenir au rythme scolaire précédent la réforme de Vincent Peillon.

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Et les mairies de la Loire entérinent. Certaines sans aucun regret parce qu'elles n'avaient cessé de se plaindre des modalités de cette réforme, d'autres en trainant des pieds.

Celles qui l'ont particulièrement mauvaises sont celles qui furent les premières à appliquer la réforme dès la rentrée 2013, comme La Talaudière

Elle a d'abord vu ses voisines de l'agglomération stéphanoise rejoindre le camp des quatre jours d'école, dont Sorbiers, commune avec laquelle La Talaudière est très liée, notamment au niveau associatif... "Commençait à se poser une question de cohérence au niveau du territoire", explique Ramona Gonzalez Grail, maire de La Talaudière et ancienne directrice d'école. 

On casse, sans rien mettre à la place

Et puis il y a eu la consultation des parents, menée d'un côté par la commune, de l'autre par la FCPE, organisation connue pour son opposition à la semaine de quatre jours . Et au final 54 % des familles se déclarant pour le retour à l'ancienne organisation. "Je suis très déçue, commente Ramona Gonzalez Grail, parce qu'on a mis une grande volonté politique pour mettre en place un système qui fonctionne. On a aussi mis les moyens, 220 000 euros (dont 40 000 de l'État et de la CAF)".

Elle regrette surtout que le gouvernement propose un retour en arrière "revenir au point initial qui n'était pas satisfaisant" sans entamer aucune réflexion, sans se tourner vers les dernières études de chronobiologie. "On casse, sans rien mettre à la place, et on réfléchit après", déplore Ramona Gonzalez Grail.

La France n'est pas prête

Dans le Roannais, Riorges avait mis la même énergie au même moment dans l'application de la réforme dès 2013. C'est donc avec beaucoup d'amertume que l'adjointe aux affaires scolaires suit les conseils d'école qui se déclarent tous un à un pour le retour à la semaine de quatre jours. "J'ai du mal à comprendre, confie Nathalie Tissier-Michaud. Je me demande si on regarde bien l'intérêt de l'enfant. Si on ne privilégie pas le confort et l’intérêt personnel". La plupart des familles évoquant le "problème du mercredi matin" et de la fatigue que ça provoquerait, elle rétorque qu'il est aussi de la responsabilité des familles que les enfants aillent se coucher suffisamment tôt. Fallait-il opter pour l'école le samedi matin, s'interroge-t-elle. En 2013, c'est "le mercredi qui a été choisi, à la majorité pour ne pas toucher le week-end". "La France n'est pas prête", conclut l'élue. 

Riorges touche 48 000 euros de l'État et 19 000 euros de la CAF pour financer le périscolaire, gratuit en maternelle, de 5 à 20 euros par an en primaire selon les revenus des parents.  

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