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Saint-Sylvestre à Strasbourg : les collégiens sensibilisés aux dangers des pétards
Sensibiliser les collégiens aux dangers des pétards, c'est le but de l'action menée jeudi 21 décembre au sein du collège Solignac, à Strasbourg. L'an dernier 42 personnes ont été blessées dans la nuit de la Saint-Sylvestre en Alsace. La moitié des victimes sont des jeunes.

"Pour que pétard ne rime plus avec trop tard !", c'est le slogan utilisé par la préfecture du Bas-Rhin dans sa campagne de sensibilisation aux dangers des artifices. Jeudi 21 décembre, une opération de prévention était menée au sein du collège Solignac, dans le quartier du Neuhof, à Strasbourg.
Et il y a urgence à interpeller ce jeune public : dans la nuit de la Saint-Sylvestre l'an dernier, 42 personnes ont été blessées, dont 7 très grièvement. Et la moitié des victimes avaient moins de 16 ans... "Il faut que l'on fasse mieux cette année", prévient le préfet du Grand-Est, Jean-Luc Marx. Pour se faire, la stratégie est de miser sur la prévention et l'information, "pour que les jeunes puissent continuer à faire la fête, c'est ce qu'ils demandent, mais la faire sans nuire à autrui".
Une coopération franco-allemande
Le préfet de région confie également qu'il a tenté d'entamer une discussion avec le voisin allemand, là où vont se fournir les Alsaciens.
Peut-être avoir pour 2018 une coopération institutionnelle et commerciale afin que ces produits dangereux ne puissent plus circuler, ou en tout cas dans des conditions de contrôles adaptés." Jean-Luc Marx, préfet du Grand-Est
Les forces de police ont saisi en 2016 près d'une tonne et demie des pétards non-homologués. Un arrêté est en vigueur dans la région depuis le 4 décembre 2017 . Seuls les engins de catégorie 1, ceux présentant le moins de risques sont autorisés aux mineurs. Les adultes sont autorisés à utiliser des objets jusqu'à la catégorie 2.
Des brûlures et des fractures
Tour à tour, pendant près de deux heures, les intervenants se succèdent face aux élèves. "Jeter un pétard sur une personne, là, aux yeux de la loi, ce n'est plus un accident, c'est un acte volontaire", rappelle Laurent Maix, référent prévention pour la police nationale. Ce qui signifie une sanction pécuniaire et même une peine possible de prison.
C'est au tour ensuite du professeur Philippe Liverneaux et du docteur Dan Derhy, respectivement chef du service SOS main et chef de clinique du service d'ophtalmologie au sein des hôpitaux universitaires de Strasbourg. "On intervient sur des brûlures, des fractures même, quand le pétard arrive près du visage", raconte le docteur. Pour mieux faire passer le message, des photographies d’œil et de mains traumatisées sont présentées aux élèves.
C'est ce que retient Omaima: "C'est dégueulasse... plein de sang. Je ne savais pas que ça pouvait être aussi dangereux". Si elle avoue qu'elle continuera à lancer des pétards la nuit du 31 décembre, elle le fera désormais jure-t-elle, avec d'avantage de sécurité: "Je ne les tiendrais plus en main. Et je serai accompagnée d'un adulte".
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