Scandale Lactalis : 38 établissements ont été contrôlés dans le Loiret
jeudi 11 janvier 2018 à 21:19 Par Eric Normand, France Bleu Orléans
Dans le Loiret, les services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ont fait des contrôles comme partout en France, pour vérifier le retrait des boîtes de lait infantile Lactalis contaminé aux salmonelles.
Loiret, France
Dans le Loiret, les agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation, de la répression des fraudes (DGCCRF) du Loiret multiplient les contrôles. Ils sont intervenus, entre les 28 décembre et le 8 janvier, dans 38 établissements. "Des contrôles inopinés pour vérifier le retrait de la vente des laits infantiles Lactalis contaminés aux salmonelles," précise Patrick Giraud, le directeur de la DDPP du Loiret, la direction départementale de la protection des populations. "Mais sur la base d'un fichier clients fourni par Lactalis."
Des supermarchés, des crèches, des pharmacies et un centre hospitalier
Pour la grande distribution, 16 supermarchés et hypermarchés ont été visités par les agents. Mais aussi dans le domaine de la petite enfance : 13 crèches municipales et privées. Sont concernées également 4 pharmacies, 2 entrepôts de grossistes répartiteurs en pharmacie, ainsi qu'un entrepôt logistique. Dans le secteur de la santé, un centre hospitalier a reçu la visite des enquêteurs, tout comme un foyer pour personnes handicapées.
La préfecture se refuse de révéler d'éventuelles fraudes
Leur nom, leur localisation, le nom des enseignes, rien n'est communiqué pour le moment sur le sujet. Et la discrétion est encore plus grande quand il s'agit de voir si des lots contaminés ont été retrouvés après la date du retrait fixé le 21 décembre. "Des constats ont été faits, nous dit-on. L'enquête préliminaire se poursuit. "A ce jour, nous réservons les résultats à la procédure judiciaire qui est cours, puisqu'une enquête préliminaire a été ouverte. Je ne peux pas vous les communiquer car je travaille sous l'autorité de la justice. Je rendrai mes conclusions à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, explique Patrick Giraud, le chef de la DDPP du Loiret, "elle seule évaluera et pourra transmettre à la justice." C'est à dire au parquet de Paris.
Que vérifient les agents lors des contrôles ?
"Les professionnels doivent informer les consommateurs par tous les moyens," ajoute Patrick Giraud : le rappel des lots, le retrait et l'affichage. "Si ce n'est pas fait, ça peut constituer une infraction, explique-t-il. A-t-il constaté des anomalies? "C'est trop tôt pour en parler, nous sommes au stade des constations, de la demande de renseignements, donc de l'enquête."
Communiqué du préfet du Loiret
Le Préfet du Loiret rappelle que lors d’une opération de retrait ou de rappel, chaque maillon professionnel de la chaîne, depuis l'importation ou la fabrication, et la distribution est responsable de sa mise en œuvre, qu’il s’agisse d’une opération volontaire ou en application d’une décision de l’État. Chaque maillon doit cesser la commercialisation des produits concernés.
S’il s’avère que des produits rappelés ont été commercialisés, les professionnels doivent en informer sans délai les consommateurs par tous les moyens utiles.
Le fait de poursuivre la vente de produits concernés par une opération de retrait ou de rappel est susceptible de constituer un délit puni par une forte amende, voire une peine de prison.