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Scénario catastrophe au CHU Dijon-Bourgogne
Un exercice grandeur nature s'est déroulé ce mercredi 3 avril 2019 au CHU Dijon-Bourgogne. Plus de 70 personnels y ont pris part. Il s'agissait de tester la chaîne de décontamination de l'hôpital. Des enseignements doivent être tirés de cette expérience d'ici quelques semaines.

Comme dans le métro de Tokyo en 1995 une attaque au gaz sarin s'est produite en gare de Dijon. Les pompiers sont sur place. Mais une quinzaine de victimes sont allées directement aux urgences du CHU. Afin d'éviter ce qui s'était passé au Japon à l'époque et que ces blessés ne contaminent les personnels ou les patients de l'hôpital, avant toute chose et avant de penser à les soigner, il faut absolument les décontaminer...
Un exercice impressionnant
Il s'agit du scénario d'un impressionnant exercice grandeur nature qui s'est joué ce mercredi 3 avril 2019 devant les Urgences et dans un garage du SMUR de Dijon. Plus de 60 professionnels -médecins, infirmiers, membres des services techniques- ont été mobilisés. Certains étaient équipés de masques à gaz et de combinaisons intégrales. Les blessés étaient joués par des élèves infirmiers de l'Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) du CHU.
Les grandes étapes de la décontamination
Pierre-Yves Dupont, médecin-urgentiste et formateur au Centre d'Enseignement des Soins d'Urgence. "En fait il faut imaginer que les gens qui arrivent au CHU ont sur leurs habits du produit chimique, un produit dangereux. Pour eux la décontamination commence par un déshabillage". Les faux patients sont donc soigneusement débarrassés de leurs habits "selon un protocole très précis" explique le médecin. "Leur vêtement sont découpés afin qu'ils ne passent jamais par la tête. Il s'agit d'éviter que les produits chimiques dont ils sont potentiellement recouverts soient inhalés, absorbés par les yeux et la bouche". La décontamination, se poursuit avec une autre grande étape détaille Pierre-Yves Dupont. "Les gens sont ensuite douchés puis séchés et rhabillés dans des pyjamas tout propre. Et tant qu'ils ne sont pas passés par ces étapes de décontamination ils sont interdits d'entrer dans le service des urgences de l'hôpital".
"Ils ont découpé nos habits"
En peignoirs et pyjamas d'hôpital, quittant le garage du SMUR où elles viennent de prendre part à cette simulation, Margaux et Eva grelottent de froid. Ces deux élèves infirmières viennent de subir cette décontamination. "Nous avons été douchées, poudrées pour enlever tous les résidus toxiques qui pouvaient se trouver sur nous" témoigne Margaux, tandis qu'Eva renchérit : "ils ont aussi découpé nos habits, c'est impressionnant, heureusement nous avions été briefé avant de commencer." La suite du programme pour les deux jeunes filles? "On va voir une psychologue je crois..." Thierry un infirmier du SAMU intervient. "En fait on les emmène à la cellule psychologique afin de voir à quel point elles ont été touchées par l'événement qu'elles ont vécu".
L'exercice sera débriefé deux fois!
Cette simulation grandeur nature, était organisée par les équipes du Centre d'Enseignement des Soins d'Urgence (CESU) et du SAMU de Côte-d'Or pour tester la chaîne de décontamination du CHU, voir ce qui fonctionne bien ou ce qui peut être amélioré. "L’objectif était de tester les procédures et de perfectionner l’entrainement des équipes du CHU Dijon Bourgogne pour assurer une réactivité et une efficacité optimum dans la prise en charge des personnes impactées en cas de crise majeure" explique l'hôpital dans un communiqué. Organisé tous les ans cet exercice devait être suivi d'un débriefing "à chaud" avec les participants. Un deuxième sera organisé d'ici quelques semaines.
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