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EN IMAGES - "Sécurité globale" : des milliers de manifestants dans plusieurs villes, tensions à Paris
Des rassemblements étaient organisés ce samedi dans plusieurs villes de France, Lille, Montpellier ou encore Paris, pour dénoncer la proposition de loi "sécurité globale". Les manifestants dénoncent une "menace" à la liberté d'expression et d'information.

Lille, Montpellier, Paris ou encore Marseille : des rassemblements étaient organisés ce samedi, à l'appel notamment de syndicats de journalistes, dans une vingtaine de villes contre la proposition de loi "sécurité globale". Les opposants dénoncent ce texte, une "menace" pour la liberté d'expression et une atteinte à "l'Etat de droit selon eux.
Vendredi soir, la mesure la plus controversée a été adoptée en première lecture par les députés. Elle pénalise la diffusion malveillante de l'image des forces de l'ordre, mais le gouvernement a avancé des garanties pour le "droit d'informer".
Manifestation sous tension à Paris
Dans la capitale, le rendez-vous était donné à 14h30 au Trocadéro. Selon des journalistes présents, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés, et les forces de l'ordre étaient également nombreuses autour de la place, notamment pour mener des contrôles. "Tout le monde veut filmer la police", ont entonné les manifestants. Des élus de gauche étaient notamment présents, selon franceinfo.
Des incidents ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre à la fin du rassemblement. Vers 17h, après l'ordre de dispersion diffusé par les forces de l'ordre, la tension est peu à peu montée sur la place du Trocadéro. Des poubelles ont été incendiées et une petite dizaine de manifestants ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre qui ont répliqué en faisant usage à plusieurs reprises de canons à eau.
Alors que résonnaient des chants "Tout le monde déteste la police", certains manifestants imploraient d'"arrêter" le caillassage pour ne pas ternir ce rassemblement. Pendant ces incidents, la plupart des participants se tenaient en retrait et continuaient de manifester pacifiquement.
En fin de journée, la préfecture de police annonçait 23 interpellations, un policier a également été légèrement blessé.
Une première manifestation mardi soir, aux abords de l'Assemblée nationale, avait donné lieu à des affrontements avec les forces de l'ordre. 33 personnes avaient été interpellées, les échauffourée avaient fait dix blessés légers.
Forte mobilisation à Lille, Montpellier et Rennes
A Toulouse, la manifestation a eu lieu ce samedi après-midi place Saint-Cyprien, à l'appel de plusieurs collectifs et syndicats. A Rouen, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées.
A Nancy, 500 manifestants étaient réunis à l'appel d'un collectif citoyen. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour les empêcher de se rapprocher de la place Stanislas. Un manifestant été blessé au bras.
A Saint-Etienne, près d'un millier de manifestants se sont rassemblés place Jean-Jaurès. 400 personnes étaient réunies à Annecy, et 150 à Clermont-Ferrand.
Dans la matinée, à Lille, un millier d'opposants ont défilé, aux cris de "Même pas drone", "Orwell was right", "floutage de gueule". Ils étaient également un millier dans les rues de Rennes, brandissant des pancartes : "Baissez vos armes, nous baisserons nos téléphones", ou encore "Sécurité globale, impunité totale".
Forte mobilisation aussi à Montpellier dans la matinée, où 1.300 opposants ont marché selon la Préfecture. Chez les manifestants, plusieurs dispositions du texte ne passent pas : le recours aux drones pendant des manifestations, ou encore l'exploitation en temps réel des images des caméras-piétons.
A Limoges, entre 300 et 400 citoyens, journalistes, syndicalistes et militants pour les droits de l'homme ont manifesté devant la préfecture de la Haute-Vienne. A Périgueux, 300 personnes se sont rassemblées devant l'arbre de la liberté, à l'appel de la Ligue des droits de l'Homme.
Une "lente déliquescence de l'Etat de droit"
Représentants des syndicats de journalistes, membres d'Amnesty International ont organisé une conférence de presse ce samedi au siège de la Ligue des droits de l'Homme, en présence d'un responsable d'un syndicat de policiers minoritaire, la CGT-Intérieur. "Nous sommes inquiets de la lente déliquescence de l'Etat de droit, qui semble mener à un Etat de police", a déclaré Arié Alimi, membre du bureau national de la Ligue des droits de l'Homme.
Dans le Figaro, Sylvain Maillard, député LREM de Paris, a tenté de désamorcer la colère: "Le texte n'est pas bien compris. Evidement qu'on pourra continuer à filmer n'importe qui et bien sûr les forces de l'ordre." Les syndicats de journalistes jugent eux qu'il n'y a pas besoin d'une nouvelle loi "pour faire peur", alors que le code pénal et la loi sur la liberté de la presse de 1881 punissent déjà les infractions d'incitation à la haine.
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