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Service pédiatrique en danger : des soignants du CHU de Poitiers sonnent l'alerte

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Les soignants en pédiatrie du CHU de Poitiers s'inquiètent de l'avenir de leur service avec le départ de plusieurs médecins prévu en janvier dans un contexte déjà très compliqué. Une situation qui pourrait avoir de graves conséquences sur la prise en charge des enfants.

Un enfant hospitalisé en pédiatrie (image d'illustration) Un enfant hospitalisé en pédiatrie (image d'illustration)
Un enfant hospitalisé en pédiatrie (image d'illustration) © Radio France - Thomas Biet

Au service pédiatrique du CHU de Poitiers, les problèmes de sous-effectifs ne sont pas nouveaux mais si des médecins et personnels paramédicaux ont souhaité témoigner anonymement, c'est parce que la situation risque de fortement s'aggraver. 

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La peur de refuser des enfants

À partir de janvier, trois médecins sur quatre vont quitter le service. "Le service ne pourra plus fonctionner", se désole un praticien. "On espère qu'on ne devra pas en arriver à refuser des enfants  ou à les renvoyer vers d'autres hôpitaux, ça serait terrible mais pour le moment c'est la seule possibilité."

"Tout le monde s'épuise"

Déjà, les arrêts maladie se multiplient et le personnel restant ne compte plus ses heures. "On aime notre métier mais tout le monde s'épuise, ça ne va pas pouvoir durer comme ça.", résume un infirmier. "Même les plus fortes s'arrêtent, ça me fait peur", poursuit-il.

Sur place il y a donc de moins en moins de bras pour tout faire et la cadence est infernale. "Ça en est au point où ne se sent plus en sécurité, on a peur de mal faire parce qu'on doit tout faire vite", explique un employé du CHU de Poitiers.

La boule au ventre 

D'autant plus qu'elles manquent aussi de lits. "On se retrouve à doubler des chambres qui ne devraient pas l'être mais si jamais un enfant à un problème dans la nuit c'est parfois difficile d'atteindre son lit".

Même constat d'épuisement du côté des médecins. "Quand je prends ma garde j'ai la boule au ventre et il y a tellement de choses à faire seule que j'ai parfois peur de me tromper dans mes diagnostics", raconte un médecin.

"On ne sait plus quoi faire"

Des rythmes de travail qui ne donnent pas envie de rester aux jeunes internes ou aides-soignants et infirmiers qui débutent. "C'est un cercle vicieux. On ne sait plus quoi faire", résument les soignants qui précisent ne pas blâmer pas la direction. "On voudrait juste que les choses évoluent parce que c'est grave et c'est les enfants que ça met en danger."

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