Camille et Arnaud, sauveteurs de la SNSM, vont passer l'été sur la plage
Chaque année, 1400 sauveteurs-secouristes de la SNSM sont présents sur les plages pour venir en aide aux vacanciers. A l'occasion du Mille SNSM, la journée nationale des sauveteurs en mer, nous avons rencontré deux jeunes qui viennent de terminer leur formation à Brest.

Camille et Arnaud ont 20 et 18 ans, et ils s'apprêtent à passer l'été sur la plage. Mais pas pour y faire bronzette : ils seront là pour vous aider en cas de petit bobo ou de gros souci.
Entre hâte et appréhension
À quelques heures du début de la saison sur la plage d'Ouistreham, Camille est partagée entre la hâte et l'appréhension : "J'ai envie de savoir ce que ça fait, et puis tout le monde en parle en bien, ils nous disent que c'est super cool, ils sont contents. Mais je suis un peu stressée aussi parce qu'on ne sait pas ce qui peut nous attendre, mais j'ai surtout hâte !". Même état d'esprit pour Arnaud, qui ne sera pas très loin, à Ver-sur-Mer, prêt à faire face à tous les cas de figure : "Ça va des petits bobos, des petites coupures sur les rochers, jusqu'à des arrêts cardiaques. On est préparés à tout ça, donc on se tient prêt à tout type de situation"
Et pour être au top, ils ont bénéficié d'une formation intensive, au centre de la SNSM de Brest : huit mois d'entraînements et de cours théoriques, qui leur ont permis de valider 6 diplômes. Ils s'entraînent deux à trois fois par semaine, en piscine mais aussi en mer, pour apprendre à nager dans les vagues. "Il n'y a pas de trêve hivernale ! précise Camille. C'est d'octobre à fin mai, un dimanche sur deux, même quand il grêle, quand il pleut, on y va, et avec le sourire !"
Une responsabilité importante
Une fois en poste, Camille et Arnaud travailleront 6 jours sur 7, avec des horaires qui dépendent des marées. Un sacré engagement que Camille ne prend pas à la légère : "Je pense souvent aux responsabilités, c'est pour ça que pour travailler en plage il faut avoir la tête sur les épaules et pas faire n'importe quoi". "En s'engageant à la SNSM on savait déjà vers où on voulait aller, ajoute Arnaud. On sait qu'on a des responsabilités, on doit les assumer."
L'accident des Sables d'Olonne dans la tête
Et ils auront forcément en tête le drame des Sables d'Olonne : le 7 juin, trois sauveteurs de la SNSM sont morts alors qu'ils tentaient de secourir un bateau pris dans la tempête Miguel. "Forcément c'est quelque chose qui nous touche, indirectement, donc forcément on y pense. Après moi je sais que je me suis engagé dans la SNSM en sachant que ça pourrait arriver. Mais nous, sur les plages, on ne se met pas en danger, on sait qui si on risque d'être en danger, il n'intervient pas".
Pour aider les sauveteurs de la SNSM, vous pouvez faire un don sur le site internet de l'association. Vous y trouverez également toutes les informations sur le mille SNSM, la journée nationale organisée ce 29 juin.