Coronavirus : 50% des Français jugent son traitement dans les médias "anxiogène" et "excessif"
Dans le cadre des 13e assises internationales du journalisme de Tours qui ont lieu les 1er et 2 octobre 2020, retour sur le traitement éditorial de la crise sanitaire.
Cette étude a été réalisée par Viavoice pour les Assises internationales du journalisme de Tours, en partenariat avec France Télévisions, France Médias Monde, Le Journal du Dimanche et Radio France. Les interviews ont été réalisées en ligne, du 4 au 8 septembre 2020, auprès d’un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus.
Place et traitement de la pandémie dans les médias
60 % des personnes interrogées ont estimé que la place donnée dans les médias à la pandémie du Covid-19 pendant cette période a été trop importante, pour 25% cette part était équilibrée et pour 10% elle n'était pas assez importante.
Dans la relation des médias avec leurs publics pendant la pandémie, les journalistes et les médias ont voulu se rapprocher de leurs publics (auditeurs, lecteurs, téléspectateurs) en essayant de leur donner plus et mieux la parole. Cette démarche a été jugée "nécessaire" et "intéressante" par 56% des personnes sondées, 24% l'ont trouvée démagogique quand 11% l'ont perçue insuffisante.
La vérification de l'information, jugée primordiale
Les fake news ont été très nombreuses pendant cette période. La vérification des informations publiées et diffusées dans les médias des journalistes et des médias a semblé "nécessaire", "utile " et "pas assez importante" à 78% des personnes interrogées, "inutile" et "trop importante" à 15%.
Les caractéristiques les plus citées sur le traitement et la nature de l’information sur la pandémie : anxiogène 50%, excessive 45%, catastrophiste 28%. Pour les aspects positifs : utile pour la vie quotidienne 24%, pédagogique 12% et concrète 10%.
La capacité des médias à apaiser les Français
La peur de la pandémie a été omniprésente pendant cette période, 43% des sondés pensent que le travail des journalistes et des médias a alimenté cette peur, 32% jugent que les médias ont utilisé cette peur pour faire de l'audience et 13% estiment que le travail des journalistes les a aidés à maîtriser et combattre cette peur.
La pandémie n’est pas terminée, pour une information utile sur le Covid-19 et ses conséquences dans les mois à venir, 51% attendent des informations constructives qui proposent des solutions pour se protéger de la maladie, 47% veulent des expertises de chercheurs spécialistes des questions sanitaires et 45% des éléments de vérifications sur les informations qui circulent autour de la pandémie.