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Stéphan Rossignol, maire de La Grande-Motte : " En 1980 j'ai pris ma carte du RPR dans le dos de mes parents "
Tous les jours pendant les fêtes, France Bleu Hérault donne la parole à des personnalités du département de l'Hérault sous un angle plus personnel, loin des sujets d'actualité. Une rencontre presqu'intime qui permet de découvrir des hommes et des femmes avec leurs forces et leurs faiblesses...

Aujourd'hui, rencontre avec Stéphan Rossignol, le maire de La Grande-Motte, président de la communauté d'agglomérations du Pays de l'Or et patron des Républicains dans l'Hérault.
Stéphan Rossignol, il y n'a eu que cinq maires à La Grande-Motte et en terme de longévité, vous êtes le deuxième. René Couvheines a dirigé la ville pendant 19 ans, de sa création en 74 à 1993. Vous, ça fait treize ans que vous êtes maire. Votre objectif, c'est de battre ce record ?
On n'est pas élu pour battre des records, mais c'est vrai que lorsqu'on est maire d'une ville comme La Grande-Motte, c'est une vraie passion que l'on met dans son action et on agit forcément sur la durée.
Quand La Grande-Motte est sortie de terre, vous aviez 12 ans. Vous étiez où à l'époque, en Lozère, votre terre natale ?
Non, non. À Ganges avec mes parents. Aller à La Grande-Motte, c'était la sortie du dimanche pour beaucoup de monde. La route n'était pas aménagée comme elle l'est aujourd'hui. Mais je regardais ces bâtiments, ces pyramides bizarres qui sortaient du sable. C'était quand même assez étonnant.
Alors justement à propos de pyramides, vous vous sentez plus l'âme d'un pharaon ou d'un chef maya ?
Je pense n'avoir ni l'image d'un pharaon ni d'un chef maya. Mais lorsqu'on est maire de La Grande-Motte, on doit s'inscrire dans la pensée de notre concepteur, c'est-à-dire de Jean Balladur. Imaginez, cet architecte tout jeune qui est convoqué par Pierre Racine et qui se voit confier la mission de construire une ville. C'est quelque chose d'impensable aujourd'hui. Son génie a fait que la ville est certes architecturale, mais aussi une ville verte. Et vous le savez, c'est aussi cette deuxième caractéristique de La Grande-Motte, une ville qui a désormais 70% d'espaces verts.
Vous cumulez aujourd'hui quatre fonctions différentes : maire, président d'une communauté d'agglomération, conseiller régional et responsable de parti politique. Vous dormez peu ?
5, 6 heures, pas plus. Ça me suffit...
Il faut une constitution particulière quand on est un homme politique ?
Il faut effectivement. Il faut être assez blindé surtout. Il faut supporter les critiques parce qu'on a plus souvent de critiques que de compliments. Quand vous avez des compliments, ça fait toujours plaisir. Mais ils sont rares.
La politique, c'est vraiment votre métier puisque vous ne faites que cela à plein temps et vous l'assumez totalement. Avant les Républicains, il y avait l'UMP et encore avant, il y avait le RPR. Pourquoi vous avez choisi ce parti et quel est l'homme qui vous a donné ce virus de la politique ?
Oui, alors moi, je suis issu d'une famille d'ouvriers qui étaient dans le textile à Ganges. C'est vrai que le déclic fut Jacques Chirac. J'étais interne au lycée Mermoz, à Montpellier, pas très loin d'ici. J'ai adhéré au RPR alors que je n'avais pas 18 ans. J'étais allé avec mes économies prendre cette carte sans le dire à mes parents et qui avaient découvert en recevant par courrier ma carte d'adhérent que j'avais adhéré dans leur dos. Ce qui m'a valu de belles engueulades.
Ils vous en ont voulu longtemps ?
Vous imaginez à Ganges, c'est une terre très ancrée à gauche. Avec des parents ouvriers. Me voir adhérer au RPR, c'était pour eux quelque chose qui n'était pas anodin. Ils m'ont dit alors que j'allais être marqué à l'encre rouge, que ça allait me suivre toute ma vie. Après, ils se sont acclimatés. Ils ont bien compris que la politique était une passion.
Si demain vous décidez de tourner le dos définitivement à la politique, ce serait pour faire quoi ?
D'abord, j'aurai l'âge de me reposer un peu. Ensuite, je suis un passionné de voyages et de lecture. Je me dis que si demain, j'avais plus de disponibilités, de temps libre, je voyagerais. Partir découvrir un peu plus le monde que ce que je ne l'ai fait jusqu'à présent. Et me pencher un peu plus sur l'histoire aussi. J'aime beaucoup l'histoire. Ce serait donc de prendre du temps parce que j'estime ne pas suffisamment en prendre pour moi, pour profiter de la vie. Et on voit aujourd'hui que, malheureusement, la vie est souvent courte. Elle passe très vite.
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