Strasbourg : environ 2.500 personnes défilent contre la loi "Sécurité globale"
Nouvelle journée de mobilisation ce samedi 5 décembre contre la loi "Sécurité globale". Environ 2.500 personnes se sont rassemblées à Strasbourg, à l'appel notamment des sections strasbourgeoises de la Ligue des droits de l’homme, celle d’Amnesty International et de la CGT du Bas-Rhin.
"Baissez vos armes, on baissera nos téléphone !" Environ 2.500 personnes se sont rassemblées ce samedi 5 décembre à Strasbourg pour manifester une nouvelle fois contre la loi "Sécurité globale". Une manifestation lancée notamment par les sections strasbourgeoises de la Ligue des droits de l’homme, celle d’Amnesty International et par la CGT du Bas-Rhin.
"La modification de l'article 24 ne suffit pas"
Parmi les manifestants, nombreux sont ceux qui ne croient pas à la réécriture de l'article 24, annoncée par le gouvernement cette semaine. "Il y a d'autres articles qui sont aussi problématiques", explique Ingrid Boury, présidente de la section de la Ligue des droits de l'homme de Strasbourg, "et l'article 24 pourrait se retrouver dans une autre loi, donc on ne lâchera rien."
"On en a marre de se faire renier des libertés sous de faux prétextes", soupire Cédric, un autre manifestant, "je n'arrêterais pas de manifester tant que la loi ne sera pas retirée. Pour que ça rassemble autant de monde, c'est qu'il y a vraiment un problème."
Des heurts en fin de manifestation
La manifestation a démarré un peu avant 14 heures, place de la République. Puis le cortège s'est mis en marche en direction de la place de l'Etoile, que les manifestants ont atteint vers 16 heures, via les quais des Bateliers.
C'est notamment sur la place de l'Etoile que la situation s'est tendue, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes. Certains manifestants ont tenté de rejoindre l'hôtel de police comme samedi dernier, où environ 400 d'entre eux avaient déjà été dispersés par la police.
Samedi dernier, la mobilisation avait ressemblé près de 3.000 personnes à Strasbourg. Ils étaient plusieurs centaines de milliers en France.