- Accueil
- Infos
- Société
- Ce magasin de Nancy où les prix ne vont pas augmenter malgré la loi alimentation
Ce magasin de Nancy où les prix ne vont pas augmenter malgré la loi alimentation
La loi alimentation entre en vigueur ce vendredi avec l'augmentation des prix de centaines de produits alimentaires. A Nancy, un magasin ne changera pas ses prix et affiche même une vraie transparence : 20% de marge sur tous les produits. Un magasin participatif qui surfe sur une nouvelle mode.

Pâtes en vrac, dentifrice, papier toilette, légumes ou chocolat : il n'y a aucun prix rond dans les rayons du magasin participatif de Nancy avec une marge fixe de 20% sur tous les produits. Aucun produit d'appel dans le commerce associatif qui a ouvert ses portes il y a un an, mais une vraie transparence sur le prix payé au producteur, le plus souvent local et bio.
La loi alimentation qui entre en vigueur ce vendredi 1er février n'aura aucune conséquence sur le prix du panier des adhérents qui viennent faire leurs courses quatre jours par semaines. Le magasin n'a pas de promotions mais des "prix justes" assure l'association.
850 références et une vraie transparence
Alors que les supermarchés ne pourront plus brader le pastis, les sodas ou la pâte à tartiner, la Grande épicerie générale à Nancy propose plus de 850 références de produits avec une vraie transparence sur la marge et sur l'origine des producteurs. Les consommateurs eux-même choisissent les produits en rayon dans ce magasin participatif où chacun donne trois heures de sont temps par mois pour tenir la caisse, mettre en rayon ou passer les commandes.
Une vraie demande du consommateur
La Grande épicerie générale de Nancy a déjà réuni plus de 400 adhérents séduits par cette autre manière de consommer, où chacun devient acteur de sa consommation. "Ca répond à une vraie demande. Aujourd'hui c'est un vrai souci la part du consommateur : une transparence sur les prix mais aussi une transparence sur les origines dans les rayons" constate, Alice Clerc, coordinatrice de la Grande épicerie générale à Nancy.
Des carottes bio à 2,57 euros le kg côtoient des pommes d'un agriculteur local en conversion bio à 1,50 euros le kg et chaque consommateur sait ce qui revient au producteur.
Les hypermarchés se rattrapent sur le consommateur en faisant une marge plus délirante sur certains produits
Charles Thomassin, président de l'association Les amis de la Grande épicerie générale fait la démonstration entre des lentilles en vrac et des savons locaux : "cet œuf bio qui vient de Laitre-sous-Amance, on le vend 34 centimes d’euro l'unité et il suffit de retirer 20% pour savoir combien est payé le producteur".
"On retrouve aussi la valeur des choses" poursuit l'épicier bénévole qui a créé la première épicerie solidaire de l'Université de Lorraine à Nancy, il y a quelques années, "Les marges flottantes pratiquées par certaines enseignes permettent de faire des produits d'appel très peu chers pour faire venir les gens dans leur commerce et ensuite ils se rattrapent sur le consommateur en faisant une marge plus délirante sur d'autres produits"
Alternative à la grande distribution
"Nous, on reprend le vrai prix des choses et ça correspond à une vraie prise de conscience des gens" assure les épiciers nancéiens qui estiment que le prix n'est pas la seule motivation des pionniers de ce nouveau mode de consommation qui consiste à s'impliquer pour pouvoir acheter des produits plus éthiques, plus locaux et mieux choisis. Mais, à l'instar de La Louve à Paris, de Coopalim à Strasbourg, ou Park slope food coop à New-York, ces supermarchés participatifs réussissent à proposer une alternative à la grande distribution.
Le principe de base, c'est la transparence des prix avec 20% de marge sur tous les produits vendus. Nous n'avons pas de produits d'appel, c'est le vrai prix des choses. Alice, coordinatrice du magasin participatif de Nancy.
L'info en continu
null : les plus consultés
Une maman trouve un pistolet automatique et du cannabis dans la chambre de son fils de 15 ans à Bagnols
France Bleu Gard LozèreParis : découvrez les nouvelles terrasses des Champs-Elysées
France Bleu ParisINFO France Bleu Provence - Zidane accepte de prendre des responsabilités à l'OM en cas de vente du club
France Bleu Provence