Tests antigéniques dans les lycées franciliens : "Ça me rassure avant de voir mes grands-parents"
Des campagne de tests antigéniques se déploient dans une trentaine de lycées franciliens depuis lundi. Un moyen de casser les chaînes de contamination et d'avoir une meilleure visibilité sur la présence du virus chez les jeunes.
Dans la cour du lycée, la signalétique oriente les lycéens. D'abord, il faut s'inscrire, puis se faire tester dans un grand hall réaménagé pour l'occasion. Et enfin, attendre ses résultats, délivrés par les infirmières scolaires, dans la cafétéria. Le lycée Darius-Milhaud, au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) s'est totalement organisé pour cette campagne massive de tests antigéniques.
Une dizaine de préleveurs de l'APHP participe à l'opération, en partenariat avec l'Agence régionale de santé. A la clés : des résultats en moins de trente minutes pour les lycéens et personnels de l'établissement.
C'est gratuit, rapide et simple !
"C'est gratuit, rapide, et simple !, s'enthousiasme Denzel, élève en terminal. l y a des personnes fragiles dans ma famille donc il ne vaut mieux pas prendre de risque." Même sentiment chez Raphaëlle : "ça me rassure de me faire tester, surtout avant de voir mes grands-parents."
A côté d'eux, Sandra, professeure en histoire-géographie, est venue encourager ses élèves. "Je leur ai promis de venir, lance-t-elle dans un sourire. C'est bien de les encourager à participer, surtout s'ils ont eu des comportements à risque."
Casser la chaîne de contamination et évaluer l'ampleur des contaminations dans les lycées
L'objectif de l'opération est bien de déceler les cas positifs, les isoler et ainsi casser la chaîne de contamination, mais aussi d'évaluer l'ampleur des contaminations dans les lycées. "Ces tests, dans une trentaine d'établissements franciliens, nous permettront d'avoir une bonne image du virus dans cette tranche d'âge, à l'instant T", explique Eric Véchard, directeur départemental de l'ARS.
L'idée est aussi de profiter de cette campagne de dépistage pour faire de la pédagogie, rappeler les gestes barrières ou les lieux où il est possible de se faire tester. "Si un élève se fait tester, il en parlera à son ami, et ça dédramatisera le test, qui peut parfois faire peur, juge Sébastien Volpoet, proviseur du lycée Darius-Milhaud. Ils se prennent en photo, partagent sur les réseaux sociaux. Nous pouvons utiliser cela pour faire de la pédagogie."
Un quart des lycéens et un tiers des personnels de l'établissement se sont inscrits pour se faire tester lors de cette campagne de dépistage.